La migraine du pilotage financier
Les coûts des directions des systèmes d'information étant dorénavant importants par rapport au chiffre d'affaires des entreprises, celles-ci s'attachent particulièrement à surveiller leur évolution. C'est normal me direz-vous. Oui,
mais le phénomène est souvent aggravé par deux tendances. La première touche au fait que les dirigeants d'entreprise sont le plus souvent des financiers. La seconde concerne l'internationalisation des entreprises et la nécessité
de normaliser les échanges d'informations. Ce qui implique de documenter, de manière approfondie, toute prise de décision, et de fournir les éléments financiers avec de plus en plus de chiffres !Le DSI est donc confronté à un contrôle de gestion envahissant et lui-même générateur de plus en plus de coûts. Mais cela ne s'arrête pas là, car forts de tous ces chiffres, les dirigeants veulent inévitablement comparer
leur situation à celle des entreprises similaires. Bien sûr, le verdict ne tarde pas à tomber : comment donc expliquer que les coûts de leur direction des systèmes d'information soient supérieurs à ceux du voisin ? Retour
immédiat chez le DSI qui doit justifier des écarts ! Or, c'est la bouteille à l'encre : les concepts gérés, les service rendus, les éléments comptés ou non comptés sont différents, et le DSI est contraint de donner des explications à
tout, passant tout son temps à régler des problèmes financiers avec ses contrôleurs de gestion. Et l'amélioration des services rendus par les systèmes d'information dans tout ça ? Plus tard, plus tard. Pourtant, peut-être faudrait-il
mieux en parler un peu maintenant avant quil ne soit trop tard...
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