La mobilité, plan de carrière ou pratique commerciale ?
La question de la mobilité géographique est une préoccupation de plus en plus vive dans notre profession. A cela deux raisons. D'une part, le contexte professionnel et économique favorise la concentration de l'emploi informatique au sein des SSII, où les missions hors ' périmètre local ' sont de plus en plus nombreuses. D'autre part, les relocalisations de postes pour cause d'externalisation, de concentration et autres restructurations s'accélèrent.Rejetée par un nombre croissant d'informaticiens, cette ' prestarisation ' s'accompagne d'une utilisation souvent détournée de la clause de mobilité. Celle-ci devient, entre les mains de certaines SSII, un moyen de pression pour susciter des démissions forcées ou encourager des licenciements abusifs. Plus généralement, elle est un instrument de management des RH. En toute logique, nos dirigeants, avec le soutien affiché des pouvoirs publics, promeuvent cette culture de la mobilité tout particulièrement dans la branche Syntec.En ce qui concerne les premiers intéressés, à savoir les collaborateurs, les avis sont assez partagés. Les enquêtes montrent qu'une partie des cadres ne rechigne pas devant la mobilité géographique ?" surtout à l'international et en début de carrière. Une telle expérience enrichit un CV et la culture générale, et ouvre des horizons. Mais l'autre partie, plus nombreuse, refuse une mobilité longue et lointaine dès lors qu'il existe une vie familiale ou un besoin de stabilité sur le plan personnel. Doù une question pas si anodine : la mobilité fait-elle obligatoirement partie de nos métiers ou est-elle plutôt la conséquence de pratiques commerciales spécifiques ? Le télé-travail est-il une alternative ? Nous tenterons de répondre, tout en apportant notre vision sur le nécessaire encadrement conventionnel de la mobilité.Forum du Munci
http://forums.munci.org
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