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Les développeurs embarqués à bord des centres de services programment tout d'abord des modules assez simples. Pour évoluer vers le fonctionnel, ils devront, à terme, s'émanciper et quitter ces centres. Un jeu qui en vaut la
chandelle.
Depuis plusieurs années, c'est un leitmotiv : les développeurs ou ingénieurs d'études doivent s'intéresser au métier du client. L'objectif étant, bien sûr, d'arborer la fameuse double casquette. A savoir, une connaissance
aiguë de l'informatique et une maîtrise aboutie d'un domaine fonctionnel. Mais avant d'en arriver là, la route est longue, et pas toujours facile. ' L'époque est finie où chaque développeur faisait un peu de tout ', assure Frédéric Madiot, directeur technique de l'éditeur MiaSoftware, filiale de Sodifrance. On réinventait
alors la poudre pour chaque projet. Le temps où l'ancien développeur en Cobol ou spécialiste des architectures client-serveur maîtrisait à la fois l'aspect fonctionnel et la technique de ses programmes semble définitivement révolu.
Associer technique et management
Comme pour les programmeurs techniques, les nouvelles technologies et l'industrialisation spécialisent les tâches. Du coup, le développeur débutant se trouve d'abord en prise avec la programmation. Il doit ensuite choisir assez
rapidement une voie d'évolution parmi trois options : technique, fonctionnel ou management. Même si certains font de la résistance. ' Je viens d'entrer dans un centre de services, explique ainsi le jeune
Florian, ingénieur développeur débutant. Je m'accorde un peu de temps. Pour le moment, j'ai un pied sur la case fonctionnelle et l'autre sur la case technique. 'Lors de son entrée dans le métier, un jeune diplômé passe de plus en plus souvent par quelques années en centre de développement. Au départ, on le cantonne au codage de modules simples, dont la conception est réalisée en amont
par les consultants du front office, en contact direct avec le client. Avec le temps et l'expérience, il se verra confier des programmes plus complexes. Selon la taille du projet, il pourra même parfois entrer dans la conception
fonctionnelle.
Bien préparer sa sortie d'un centre de services
Mais pour devenir un vrai développeur fonctionnel, il lui faudra sortir de ce centre de services pour rejoindre les équipes du front office. Bien moins nombreuses, certes, que les armées de développeurs des centres. Autre
possibilité : évoluer, dans des structures moyennes ou petites, vers la maîtrise d'ouvrage. Une passerelle qui, souvent, conduit quelques années plus tard aux métiers de l'entreprise, du marketing à la logistique, en passant par la
finance.Banque-assurance en tête, mais aussi télécoms, industrie, e-business... Les types de connaissances fonctionnelles recherchées sont sans limites. Le jeu en vaut la chandelle. D'abord, en termes de pratique du métier au
quotidien : contact avec le client, variété des missions... Devenu consultant fonctionnel, le développeur fonctionnel gagne aussi en pérennité : tout peut être traité en offshore, sauf ce domaine, s'accordent à déclarer les acteurs.
Une évolution intéressante, à condition de sacrifier la quiétude de la vie provinciale. En effet, la plupart des emplois se situent près des décideurs et des utilisateurs, soit majoritairement en Ile-de-France.Une bonne nouvelle, toutefois : la mobilité vers la capitale s'accompagne d'un bond salarial. Non seulement les rémunérations y sont supérieures de 10 à 15 %, mais le salaire annuel d'un développeur ?" entre
22 000 et 28 000 euros en moyenne ?" peut ensuite atteindre entre 31 000 et 39 000 euros (source
Suisjebienpaye.fr) en moyenne pour le consultant fonctionnel. A bon entendeur !