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Pour un donneur d'ordre, la petite entreprise innovante est trop fragile. Initié par le Comité Richelieu avec Oséo, le Pacte PME lance des propositions afin de développer les contacts.
Achetez des produits et des services aux petites et moyennes entreprises innovantes, sous-traitez leur votre R&D, tout le monde en tirera avantage. Le mot d'ordre du Pacte PME s'adresse à toutes les grandes entreprises françaises.
Jean-Pierre Denis, le PDG d'Oséo et porteur du dispositif, en fait son credo. ' Les PME innovantes, fer de lance de la croissance et de la compétitivité de notre pays, représentent un potentiel de valeur extraordinaire pour de
grands donneurs d'ordre, publics et privés, qui ont besoin de leur réactivité et de leur créativité. ' Lancé il y a un an et demi avec le Comité Richelieu, le pacte publie ses premiers résultats. Depuis 2006, 1 200 PME
innovantes et une quarantaine de grands comptes, dont récemment Total et Météo France, ont adhéré. Les pôles de compétitivité sont en train de les rejoindre. Une centaine de contrats ont été signés, beaucoup avec de jeunes pousses
technologiques.
Une prise de risque partagée
Les petits industriels nationaux du logiciel et des télécoms sont très présents. Et pourtant, ' depuis 1980, ils ont ainsi été sept fois moins nombreux que leurs homologues américaines à devenir des leaders
mondiaux ', s'attriste Thierry Gaiffe, le président du Comité Richelieu. La faute à la difficulté d'obtenir des contrats, à la frilosité face au risque, mais aussi aux habitudes d'achat. Vu de l'?"il d'une major, la PME
innovante est trop fragile pour qu'on puisse lui faire confiance.Avec ses rencontres, le Pacte crée le contact. Mais pour aller plus loin et plus vite, de nouvelles idées sont lancées. D'abord pour mettre en place un mécanisme filtrant et labellisant les entreprises présentées. Ensuite, pour
coordonner la prise de risque en mutualisant les informations sur les acteurs et en élargissant le tour de table financier à des investisseurs, des banquiers, des laboratoires, des organismes de formation. Puis, fiscalement ou légalement, inciter à
ouvrir les procédures achat des grands comptes aux PME. Enfin, pour avoir le soutien des pouvoirs publics. Comme en témoigne le programme Passerelle de partage de risque entre grands comptes et Oséo. Il s'agit d'une aide publique couvrant un tiers
de la prise en charge du coût de la phase pilote. Ce nouveau mécanisme est actuellement testé sur plusieurs cas pilotes, dont celui de Kayentis avec La Poste.h.derceville@01informatique.presse.fr
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