La « prime de 1000 euros » fait pschitt !

Les partenaires sociaux ont jusqu’à la fin du mois pour fixer le montant de la prime de partage des profits. Oscillant entre 62 euros (Atos) et 150 euros (STMicro), les sommes proposées par les entreprises IT sont très en deçà des mille euros évoqués par Nicolas Sarkozy.
Quand arrive l’automne, oublie les promesses du printemps. En avril, le président de la République annonçait le versement par les grandes entreprises d’une prime de 1 000 euros à leurs salariés. Rebaptisée depuis prime de partage des profits (PPP), elle est obligatoire pour les entreprises de plus de 50 salariés ayant versé un dividende en progression par rapport à la moyenne des deux années antérieures.
Les partenaires sociaux ont jusqu’au 31 octobre pour négocier son montant. Faute d’accord, la prime est fixée unilatéralement par l’employeur. Aucun seuil minimum ne figure dans la loi, « mais le montant ne saurait être purement symbolique », préconise une circulaire du 29 juillet. Dans son étude d'impact, l'Assemblée nationale tablait d’ailleurs sur une moyenne de 700 euros.
Selon le Cercle des DRH, qui a sondé une quarantaine de directeurs des ressources humaines, le montant de la prime varierait, en fait, entre 250 et 700 euros par salarié. Dans l’informatique, on en est très, très loin. Les sommes annoncées aux organisations syndicales lors des premières réunions de négociations sont bien en deçà de la fourchette basse.
Atos, Capgemini, Devoteam… au ras des pâquerettes
Chez Atos, la direction a proposé une prime proportionnelle au temps de présence et au salaire d’un montant moyen de… 62 euros. « Les salariés s’attendaient à une prime comprise entre 300 et 500 euros. On est loin du compte », déplore Frédéric Peyon, secrétaire général adjoint du Specis Unsa. Pour la prochaine réunion qui aura lieu demain, les syndicats demanderont que la prime ne soit pas indexée sur le salaire et que son montant soit au moins doublé.
Capgemini ne fait guère mieux, avec une proposition de 90 euros par salarié. Lors du premier round de négociation, la direction de Devoteam a, elle, mis sur la table 50 euros plus 150 euros en actions, bloqués sur quatre ans. « La direction n’hésite pas à parler de problème de trésorerie, s’étrangle un élu CGT. Pourtant tous les chiffres communiqués démontrent que la santé économique et financière est très solide. »
Chez STMicroelectronics, les partenaires sociaux se sont quittés sur un constat de désaccord, selon Les Echos. Les 10 000 salariés français de STMicro, mais pas ceux de sa filiale ST-Ericsson, percevront 150 euros de prime. Enfin, une société européenne, employant quelque 1 300 personnes en France, a proposé dans un premier temps 165 euros d'abondement via une augmentation de capital, avant de négocier une « vraie » prime fixée à 100 euros.
Oracle, HP et Amadeus pas concernées
Il y a aussi les entreprises qui ne seraient pas assujetties au dispositif. Comme Oracle France, qui ne verserait pas de dividendes à ses actionnaires grâce à un modèle d’optimisation fiscale détaillé par la CFDT sur son blog. HP France estime, lui, ne pas répondre aux critères. Ce que conteste la CFTC, rappelant que HP a augmenté son dividende de 50 %, à 0,12 dollars par action. Chez Amadeus, enfin, la direction argue que les dividendes versés en 2011 seraient inférieurs à ceux versées en 2010 et 2009. « Les 350 millions versés ne comptent pas ! », s’étonne la CFDT sur son site.
-
lassept
une une promesse de plus de sarko qui a fait voter une loi pour que les patrons soit obliger de payer aux salaries une prime de 1000 EUROS pour les entreprises de + de 50 ouvriers et moi je fait parti d une entreprise de 240 ouvriers et on attends toujours pourtant cette annee on gagne du fric et nous sommes filliale d un grand groupe de chimie francais alors qu il fasse appliquer sa loi
-
ridub
Bonjour,
petite rectification à apporter sur DEVOTEAM. La direction à proposer 50 euros ou 150 euros d'actions gratuites bloquées sur 4 ans avec 43% de taxe à payer par le salarié lors de la vente.
Il faut savoir que DEVOTEAM à versé 5,2 millions d'Euros aux actionnaires en dividende au titre de l'exercice 2010.
Les 2500 salaries eux ne pèsent aux yeux de la direction que 125 000 euros.
Pour le syndicat Force Ouvrière, il n'est pas question de trouver un accord sur cette base. La loi exonère de charge sociale cette prime à hauteur de 1200 euros par salarié(soit 3 millions d'euros), c'est donc la revendication de Force Ouvrière.
Il est grand temps que la(es) directions comprennent que la richesse de l'entreprise est générés par ses salariés et non par ses actionnaires
Richard Dubuc
Délégué Syndical Groupe Devoteam -
Votre opinion