La (pseudo) désaffection des étudiants
La baisse du nombre de diplômés dans les filières informatiques serait l'un des facteurs expliquant le début de pénurie qui sévit sur certaines compétences - selon Syntec Informatique. Relayé en cela par différentes
initiatives. Vendredi dernier, Télécom INT accueillait sur son campus des lycéens de ' zones urbaines sensibles ' pour leur donner envie d'intégrer une grande école. Et, en février, l'Ecole
polytechnique féminine (EPF) rééditera son opération ' Et si seulement j'aimais l'ingénierie ', destinée aux lycéens. Pourtant, les rapports de Guy Ourisson (2001) et Maurice Porchet (2002) ont souligné
que si cette désaffection touchait des disciplines scientifiques comme les mathématiques ou les sciences physiques, elle ne concernait pas l'informatique. Une note de veille du Centre d'analyse stratégique(*) corrobore ce
constat. Les sciences de l'ingénieur ont enregistré de 1995 à 2000 une forte croissance de leurs effectifs - dont l'informatique, en hausse de plus de 200 %. Dans cette discipline, les universités ont même rattrapé leur retard sur les
écoles d'ingénieurs en multipliant par trois le nombre de leurs diplômés entre 1985 et 2004. L'an dernier, Forrester Research notait un déclin des vocations pour linformatique en Allemagne, au Royaume-Uni et aux Pays-Bas, mais pas encore en
France.x.biseul@01informatique.presse.fr(*)
www.strategie.gouv.fr/img/pdf/noteveille30.pdf