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1. Qualité audio
Nous avons mesuré la qualité audio des trois configurations au travers de plusieurs critères : bande passante des téléphones, latence, écho, gigue, nombre de codecs gérés, mais aussi l'indice MOS PESQ pour la qualité de la voix avec l'analyseur OptiView INA de Fluke Networks. Cette dernière mesure est établie en fonction de la latence, de la gigue, du nombre de paquets perdus et du codec utilisé. Les indices MOS relevés de 4,23 à 4,27 indiquent une qualité de voix correcte, avec le codec utilisé (G.711). Ladite qualité de voix est dégradée lorsque le MOS descend en dessous de 4. Dans l'ensemble, les résultats obtenus sont homogènes pour les trois constructeurs. Nortel obtient un indice MOS légèrement inférieur. La QoS est assurée par un serveur SpectraLink qui utilise un protocole propriétaire pour Alcatel et Nortel, et le standard WMM chez Siemens.
2. Transfert intercellules
Pour tester les capacités de transfert d'une cellule à l'autre (handover), le laboratoire a déplacé un combiné Wi-Fi en communication avec un poste fixe entre deux zones de couverture de deux points d'accès. Les temps de handover entre différentes cellules radio sont un des critères importants de la qualité d'un réseau de voix sur Wi-Fi. Un mauvais handover pénalisera en effet l'utilisateur qui se déplace de bureau en bureau. La norme 802.11r, en cours de normalisation, devrait définir des mécanismes pour assurer un handover accéléré et obtenir un temps idéal de 50 ms. Les trois solutions révèlent un temps de transfert important. En particulier celle de Siemens, handicapée par son WLAN non centralisé.
3. Ergonomie et autonomie
Nous avons effectué les tests avec les téléphones IP Wireless 300 d'Alcatel, i2210 de Nortel et OptiPoint WL2 de Siemens. Les trois constructeurs ont fait des efforts sur le choix ou le développement de leur combiné Wi-Fi. Assez élégants, ils se révèlent tous plutôt légers (moins de 150 grammes) et sont de bonne facture. L'autonomie n'est en revanche pas idéale, avec une durée en conversation inférieure à 4 heures dans l'ensemble. La solution de Nortel dispose de la plus mauvaise autonomie, soit 3 h 17 min. Les trois constructeurs ont embarqué des microcodes soignés dans ces combinés. Ainsi, on retrouve l'intégralité des fonctions de l'IPBX et donc des téléphones filaires sur le combiné Wi-Fi.
4. Sécurité
Nous avons mesuré la sécurité sur chacun des éléments des infrastructures : l'IPBX, les points d'accès, le contrôleur Wi-Fi (pour ceux qui en disposaient), et celle des téléphones. Des tests de vulnérabilité ont été effectués pour tous les équipements qui disposaient d'une adresse IP. Globalement, les résultats sont assez homogènes. Le choix d'une architecture WLAN centralisée apporte un petit plus, notamment lors d'une panne de point d'accès. La configuration prêtée par Siemens n'a montré aucune vulnérabilité ; en revanche le téléphone de Nortel, le serveur SVP de Nortel et l'IPBX d'Alcatel en ont montré une. Lors des tests, le scanner de vulnérabilité ?" réalisé à l'aide de Nessus ?" a provoqué la défaillance de l'IPBX de Nortel et des téléphones Alcatel. La sécurité de la partie Wi-Fi est assurée par les toutes dernières normes WPA 2, WPA et WEP.
5. Administration
Nous avons évalué séparément les capacités d'administration des IPBX et de la partie WLAN de chacun des constructeurs. La solution de Siemens suffit pour des réseaux de petite taille, de 30 postes IP et 5 points d'accès au maximum. Du coup, l'établissement d'une administration centralisée ne se justifie pas chez Siemens. Cette gestion des contrôleurs WLAN, qui est toutefois centralisée chez Alcatel et Nortel, présente l'avantage d'autoriser la remontée d'états provenant de l'ensemble des points d'accès. La plate-forme d'Alcatel se distingue avec une supervision de la QoS.
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