' La région Île-de-France construit son avenir scientifique '
De quelle manière les pôles de compétitivité vont-ils dynamiser la région Ile-de-France ?
Florence Parly : Le constant a été dressé depuis un certain temps déjà : la large diffusion des réseaux de communication sur la planète ne suffit pas, à elle seule, à créer des projets collaboratifs. Certes, des équipes disséminées dans le monde entier collaborent à des projets communs. Mais il faut aussi que les équipes implantées sur un même territoire travaillent mieux ensemble. La création des pôles de compétitivité repose sur cette idée fondamentale : pour créer de la croissance, des emplois, il faut investir dans l'innovation. Or, le développement de cette dernière dépend étroitement de la capacité des acteurs industriels et de la recherche à collaborer. Et, en la matière, l'Ile-de-France constitue un exemple typique. La région capitale ?" première en Europe pour la R&D ?" concentre la plupart des acteurs majeurs. Mais trop souvent ceux-ci s'ignorent les uns les autres. Ou, à tout le moins, ne développent pas une forte collaboration. Et cela qu'il s'agisse de la recherche publique avec la recherche privée ou des grands groupes avec les PME.Laboratoires et industriels ne sont-ils pas déjà massivement regroupés sur les territoires d'Ile-de-France ?
FP : L'Ile-de-France est l'une des régions les plus attractives d'Europe. C'est aussi la première européenne en termes de R&D. Cependant, elle n'exploite pas toujours autant qu'elle le devrait ses puissants atouts. Universités, écoles... Depuis bien longtemps, les cloisonnements existants constituent autant d'obstacles au processus d'innovation. Or, l'enjeu des pôles est de permettre à la recherche ?" fondamentale, puis appliquée ?" d'ouvrir des débouchés économiquement viables. C'est-à-dire passer de l'idée au produit. Pour fonctionner, ce processus nécessite un rapprochement des acteurs. Les pôles ont donc vocation à les réunir.Quelles sont les influences actuelles et les futures répercussions des pôles de compétitivité sur la région ?
FP : Il est encore un peu tôt pour en juger. Les pôles ont été labellisés tout récemment. Ils montent rapidement en puissance grâce à la mobilisation des acteurs des pôles, mais aussi des financeurs ?" tant l'Etat que les collectivités locales. Mais nous en sommes encore aux fondations. Les pôles de compétitivité constituent l'une des réponses au défi de la mondialisation pour notre pays. Et a fortiori pour notre région. Nous ne voulons plus voir en Ile-de-France de grands groupes fermer leurs laboratoires de recherche, comme Pfizer il y a quelques mois. L'un des objectifs du pôle Méditech Santé, au contraire, est d'attirer et d'implanter en région parisienne un grand laboratoire, grâce à des innovations majeures. De même, nous voulons que les chercheurs français qui rejoignent les Etats-Unis en reviennent. Et, à l'inverse, nous souhaitons attirer les chercheurs étrangers en Ile-de-France. Les pôles de compétitivité devraient nous y aider. Comme ils devraient nous aider à rendre la région attirante sur les plans économique et scientifique : de nombreux emplois sont en jeu.Quel rôle l'informatique joue-t-elle dans ce nouveau concert de collaborations ?
FP : L'informatique irrigue des domaines et des activités extrêmement divers, du centre d'appel téléphonique aux multiples applications de la modélisation mathématique. Les activités les moins qualifiées sont les plus susceptibles d'être délocalisées. Mais toutes les technologies à forte valeur ajoutée ont une carte à jouer dans les pôles. Beaucoup d'entre elles ont été développées en France. Pour les conserver sur notre territoire, il faut continuer d'innover face à de puissants concurrents, comme l'Inde.Qu'attendez-vous des pôles de compétitivité en termes d'emploi ?
FP : Les pôles de compétitivité représentent un puissant levier d'attractivité pour lIle-de-France. Ils doivent également contribuer à créer des emplois et des activités nouvelles. Grâce aux pôles, des relations plus étroites se créent entre grands groupes et PME. Ce qui devrait faciliter la montée en puissance des jeunes entreprises en phase de croissance ou tout juste créées. Elles doivent être accompagnées, car ce sont elles qui fourniront les emplois de demain.
Florence Parly : Le constant a été dressé depuis un certain temps déjà : la large diffusion des réseaux de communication sur la planète ne suffit pas, à elle seule, à créer des projets collaboratifs. Certes, des équipes disséminées dans le monde entier collaborent à des projets communs. Mais il faut aussi que les équipes implantées sur un même territoire travaillent mieux ensemble. La création des pôles de compétitivité repose sur cette idée fondamentale : pour créer de la croissance, des emplois, il faut investir dans l'innovation. Or, le développement de cette dernière dépend étroitement de la capacité des acteurs industriels et de la recherche à collaborer. Et, en la matière, l'Ile-de-France constitue un exemple typique. La région capitale ?" première en Europe pour la R&D ?" concentre la plupart des acteurs majeurs. Mais trop souvent ceux-ci s'ignorent les uns les autres. Ou, à tout le moins, ne développent pas une forte collaboration. Et cela qu'il s'agisse de la recherche publique avec la recherche privée ou des grands groupes avec les PME.Laboratoires et industriels ne sont-ils pas déjà massivement regroupés sur les territoires d'Ile-de-France ?
FP : L'Ile-de-France est l'une des régions les plus attractives d'Europe. C'est aussi la première européenne en termes de R&D. Cependant, elle n'exploite pas toujours autant qu'elle le devrait ses puissants atouts. Universités, écoles... Depuis bien longtemps, les cloisonnements existants constituent autant d'obstacles au processus d'innovation. Or, l'enjeu des pôles est de permettre à la recherche ?" fondamentale, puis appliquée ?" d'ouvrir des débouchés économiquement viables. C'est-à-dire passer de l'idée au produit. Pour fonctionner, ce processus nécessite un rapprochement des acteurs. Les pôles ont donc vocation à les réunir.Quelles sont les influences actuelles et les futures répercussions des pôles de compétitivité sur la région ?
FP : Il est encore un peu tôt pour en juger. Les pôles ont été labellisés tout récemment. Ils montent rapidement en puissance grâce à la mobilisation des acteurs des pôles, mais aussi des financeurs ?" tant l'Etat que les collectivités locales. Mais nous en sommes encore aux fondations. Les pôles de compétitivité constituent l'une des réponses au défi de la mondialisation pour notre pays. Et a fortiori pour notre région. Nous ne voulons plus voir en Ile-de-France de grands groupes fermer leurs laboratoires de recherche, comme Pfizer il y a quelques mois. L'un des objectifs du pôle Méditech Santé, au contraire, est d'attirer et d'implanter en région parisienne un grand laboratoire, grâce à des innovations majeures. De même, nous voulons que les chercheurs français qui rejoignent les Etats-Unis en reviennent. Et, à l'inverse, nous souhaitons attirer les chercheurs étrangers en Ile-de-France. Les pôles de compétitivité devraient nous y aider. Comme ils devraient nous aider à rendre la région attirante sur les plans économique et scientifique : de nombreux emplois sont en jeu.Quel rôle l'informatique joue-t-elle dans ce nouveau concert de collaborations ?
FP : L'informatique irrigue des domaines et des activités extrêmement divers, du centre d'appel téléphonique aux multiples applications de la modélisation mathématique. Les activités les moins qualifiées sont les plus susceptibles d'être délocalisées. Mais toutes les technologies à forte valeur ajoutée ont une carte à jouer dans les pôles. Beaucoup d'entre elles ont été développées en France. Pour les conserver sur notre territoire, il faut continuer d'innover face à de puissants concurrents, comme l'Inde.Qu'attendez-vous des pôles de compétitivité en termes d'emploi ?
FP : Les pôles de compétitivité représentent un puissant levier d'attractivité pour lIle-de-France. Ils doivent également contribuer à créer des emplois et des activités nouvelles. Grâce aux pôles, des relations plus étroites se créent entre grands groupes et PME. Ce qui devrait faciliter la montée en puissance des jeunes entreprises en phase de croissance ou tout juste créées. Elles doivent être accompagnées, car ce sont elles qui fourniront les emplois de demain.