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Face à des besoins croissants, le conseil général rhônalpin a concentré ses serveurs sur des lames. Gagnant ainsi en souplesse et en modularité.
' Après consolidation, nous avons autant de serveurs qu'avant ! ', constate en souriant Willy Tagliavini. Non, le responsable infrastructure du conseil général de la région Rhône-Alpes n'a pas monté ses serveurs virtuels à l'envers. Mais la virtualisation a modifié fondamentalement les usages des systèmes.Voici une année, l'équipe informatique ressent le besoin de consolider son infrastructure. Après consultation, elle confie la tâche à Arès et sélectionne finalement du VMware déployé sur un châssis de lames Blade Center H d'IBM, à l'époque tout fraîchement sorti des usines. ' L'idée était de prendre un serveur de pointe pour qu'il ne devienne pas trop rapidement obsolète ', ajoute Willy Tagliavini. Le choix s'est révélé judicieux, mais avec son revers de médaille. Jeunesse oblige, le châssis présentait quelques défauts, et il a fallu attendre qu'IBM corrige les bugs, notamment au niveau des pilotes. ' En attendant, on a dû consolider temporairement sur des châssis... ', précise le DSI. Ce contretemps, qui a tout de même engendré un retard de neuf mois dans le projet, a au moins eu le mérite de confirmer l'atout de la virtualisation lors des migrations. L'utilisation de l'outil VMotion a en effet favorisé le déplacement des machines virtuelles d'un châssis à l'autre, rapidement et sans accroc.
Deux fois plus de serveurs logiques
L'infrastructure finale opère depuis mai 2007. Et provoque un nouveau phénomène. ' Avant, dès qu'une équipe nécessitait un serveur, il fallait le commander, le paramétrer. Ce qui exigeait des jours, des semaines. Désormais, en quelques minutes, on crée un serveur. En décuplant nos possibilités, cela a facilité notre tâche. Mais a conduit également à une autogénération des besoins ', remarque Willy Tagliavini.Depuis le début du projet, il y a un an, le nombre de serveurs logiques a été multiplié par deux, pour un nombre de serveurs physiques quasi inchangé. En mai 2007, avec 13 lames actives, la région recensait ainsi 57 serveurs virtuels. A terme, elle en prévoit 188, sur 28 lames. Soit une densité limitée, en regard des dix serveurs virtuels par lame que conseille VMware. ' Nous avons voulu éviter les soucis éventuels de performance et de qualité de service ', explique le DSI.Auparavant, le taux d'utilisation d'un serveur physique n'était que de 5 à 10 % de sa capacité totale. Pour les lames actuellement en place, il est de 20 à 30 %. Le DSI n'exclut pas d'augmenter peu à peu le quota. D'autant que ses projets ne s'arrêtent pas là. La région compte migrer vers la nouvelle mouture de VMware 3.0 et mettre en place un plan de reprise d'activité à cinquante kilomètres environ du site central.k.frascaria@01informatique.presse.fr
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