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L'omniprésence des technologies de l'information dans l'entreprise multiplie les risques juridiques encourus par le DSI. Il est responsable de tout ce qui touche à la sécurité des systèmes d'information.
Une inflation de textes
Aujourd'hui, le périmètre de connaissance du directeur des systèmes d'information, ou DSI, va bien au-delà de l'informatique pure. Il s'étend aux compétences associées aux échanges de données via l'utilisation de nouvelles technologies de l'information dans l'entreprise.Le DSI doit donc être associé à l'utilisation de ces nouveaux moyens d'échange au sein de l'entreprise et posséder un minimum de connaissances juridiques en ce domaine. Il lui appartient, notamment, de savoir quels sont ses droits et obligations, quel est le contour du droit des technologies de l'information, quels sont les contrats auxquels il sera confronté dans son activité, et quelles sont les règles qui s'appliquent à la vie privée et aux données nominatives circulant au sein de l'entreprise. Mais aussi quelle peut être sa responsabilité en matière de sécurité. Or, depuis la fin 2001, on ne compte plus les lois dont le sujet est la sécurité, qu'il s'agisse de la loi sur la sécurité quotidienne, celle pour la sécurité intérieure, la sécurité financière, ou encore la cyber-criminalité. Et tout cela, en ne tenant compte que des réglementations nationales. On peut donc y ajouter les obligations imposées par Sarbanes-Oxley, outre-Atlantique, pour toute entreprise cotée(*) et par Bâle II, en Europe, pour les établissements financiers.
Des risques sans cesse étendus
Le DSI se retrouve donc au c?"ur de la sécurité du système d'information de l'entreprise. Or, la sécurité technique participant de la sécurité juridique, le DSI doit donc disposer d'un minimum de connaissances juridiques en ce domaine. Parmi les principaux gisements de risques figurent les traitements de données à caractère personnel, les droits d'auteur, la contrefaçon, et les usages illicites des outils de l'entreprise par les salariés.D'autre part, le nombre croissant de contraintes légales en matière de sécurité (LSF [loi de sécurité financière], Sarbanes-Oxley, Informatique et libertés, etc.) et les nouvelles méthodes de partage de l'information (portables, liaisons Wi-Fi, ports USB, etc.), qui rendent plus perméable le système d'information, augmentent toujours plus la responsabilité du DSI. Cette responsabilité croissante au niveau technique s'accompagne également d'une responsabilité plus importante au niveau juridique.(*) Lire la page juridique de 01 Informatique du 14/10/2005.