La réutilisation des informations publiques
Les administrations accusent un important retard dans la mise en place des mesures prévues en matière de réutilisation des informations publiques.
La tenue obligatoire d'un répertoire des informations publiques
Cet été, la Commission d'accès aux documents administratifs (Cada) a remis son rapport d'activité annuel. Elle y dénonce la lenteur de la mise en ?"uvre de l'ordonnance du 6 juin 2005 en matière d'accès aux documents administratifs et de réutilisation des informations publiques(1). Les personnes publiques(2) doivent, en effet, favoriser l'accès et la réutilisation, par des tiers, des données qu'elles détiennent, notamment par la tenue de répertoires, la désignation de personnes responsables, la mise en place de licences types, et la diffusion de leurs données de base sur leur site internet. Aujourd'hui, peu d'administrations ont élaboré le répertoire des informations publiques, document pourtant obligatoire.La Cada souligne qu'il n'existe, à ce jour, ni circulaire d'application ni guide établissant une typologie des documents à répertorier. La nature des informations devant figurer dans le répertoire est actuellement définie par l'article 36 du décret du 30 décembre 2005. Il s'agit d'énumérer les principaux documents dans lesquels ces informations se trouvent, en autorisant leur identification (intitulé exact de chaque document cité, objet, date de son adoption, dates et objets éventuels de ses mises à jour) et, le cas échéant, des conditions particulières posées à leur réutilisation autres que celles que prévoit la loi, en particulier la délivrance d'une licence. Il pourrait également être pertinent de préciser le ou les supports sur lesquels chaque document est disponible et peut être communiqué.L'élaboration des licences types de réutilisation des informations publiques
Les administrations sont tout aussi peu nombreuses à avoir proposé en ligne des licences types, autorisant la réception d'une redevance en contrepartie de la mise à disposition d'informations en vue de leur réutilisation. Pourtant, ces licences les aideraient à faire financer par les intéressés, à savoir les réutilisateurs, le coût de la mise à leur disposition d'informations publiques, au travers de redevances qui garantiraient une réelle qualité de l'information ainsi mise à disposition, sans pour autant en faire supporter le prix au contribuable.(1) Le rapport d'activité 2006 de la Cada est disponible sur http://lesrapports.ladocumentationfrancaise.fr/BRP/074000484/0000.pdf(2) A savoir l'Etat, les collectivités territoriales, et tous les établissements publics ou organismes de droit public ou privé chargés de la gestion d'un service public.
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