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Les jeunes apprécient les conditions de vie professionnelle dans les grands comptes, surtout de la banque et assurance. Mais ils devront accepter de travailler sur des technologies très classiques.
Une centaine à la Société Générale, une quinzaine au Crédit du Nord, une vingtaine chez AXA... Certes, les ordres de grandeur n'ont rien de commun : là où une SSII recrute des jeunes diplômés par centaines, les DSI des
grands comptes, en particulier du secteur de la banque et de l'assurance, se contentent de quelques dizaines de jeunes recrues par an. Il n'en reste pas moins que ces deux grands types d'acteurs du recrutement se font actuellement une vive
concurrence.Un phénomène qui peut surprendre. Traditionnellement, les grandes banques et assurances ont privilégié l'intégration d'ingénieurs confirmés issus des rangs de SSII prestataires. Des recrutements qui donnaient lieu à d'intenses
transactions. Ce canal reste certes d'actualité, mais les banques et les assurances s'orientent, à ce jour, davantage vers le recrutement direct d'ingénieurs, notamment de jeunes. Paradoxalement, les services de recrutement de ces grands
établissements préfèrent souvent rester discrets sur ces nouvelles filières.Pourtant, les grands comptes du secteur ont de quoi attirer les jeunes pour leur entrée dans la vie active. En premier lieu, grâce à la relative sécurité de l'emploi qu'ils opposent aux SSII réputées volages. Malgré les grands
mouvements opérés vers l'offshore - en particulier dans le secteur des banques et assurances -, les besoins en compétences informatiques, liés notamment au papy-boom, restent d'actualité. En outre, les multiples projets et besoins en
développement, maintenance ou architecture de système d'information imposent la présence d'informaticiens auprès des utilisateurs.
Les DSI offrent stabilité et bons salaires
Le principal atout des banques et assurances réside toujours dans des conditions de vie professionnelle plus stables, ainsi que des rémunérations souvent plus élevées - jusqu'à 20 % de mieux dans un grand compte que
dans les sociétés de service. Mais ce sont surtout les perspectives d'évolution différentes qui peuvent convaincre les jeunes de rejoindre les rangs des DSI des banques et assurances. Au-delà des technologies, les aspects fonctionnels des
applications favoriseront l'évolution des ingénieurs motivés vers les métiers de la finance ou de l'assurance.En revanche, les grandes DSI se heurtent à un écueil majeur : les jeunes issus des écoles et universités n'ont au mieux que des notions des technologies sur mainframe. Ces dernières constituent encore pourtant quelque
80 % du parc applicatif et donc des besoins des DSI en termes de compétences. L'image poussiéreuse collée aux anciennes technologies ne facilite pas de fait la tâche des recruteurs. Surtout qu'il n'est pas question de jeter ces applications aux
orties.Les grandes DSI déploient donc des trésors de persuasion pour attirer les jeunes. Elles leur expliquent qu'elles offrent d'autres perspectives. Les établissements financiers mettent notamment l'accent sur les compétences en
mathématiques de haut niveau dont elles ont besoin. Aussi, le meilleur moyen de convaincre les jeunes reste bien évidemment le stage. Une voie largement privilégiée chez AXA. D'autres vont plus loin et renforcent leurs rangs via l'apprentissage, tel
LCL, qui propose ce parcours aux miagistes issus des universités.Car les DSI ont bien compris, comme les SSII, que rien ne sert d'attendre l'obtention du diplôme pour fidéliser un jeune, bien au contraire. La Société Générale utilise ainsi le ' volontariat international
en entreprise ' afin d'aider des étudiants à monter un projet à l'étranger. Car c'est tout au long de la scolarité que les étudiants découvrent leur premier employeur.
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