Lundi : plus capital que risqueurs
L'affaire est en bonne voie. Créée il y a deux ans par des anciens de Matra-Nortel, Checkphone avance ses pions sur le marché porteur des communications voix sécurisées. La quarantaine d'employés passerait à soixante. Pascal Debon,
ex-grand ponte de Nortel, guide la stratégie et ouvre son carnet d'adresses. La filiale américaine compte huit personnes. Et le dernier tour de table a rapporté 8 M d'euros.
' Avec des Québécois. En France, on n'aurait
levé que 2 M d'euros au grand maximum ', râle Gérard Kaas, président-fondateur de Checkphone.
Mardi : un métier de ringard ?
Non, le maître d'ouvrage n'est pas ringard. Jean-Christophe Lalanne, Deputy CIO d'Air France, tord le coup aux cancans de la profession.
' Ce n'est qu'une affaire de vocabulaire, a-t-il dit lors d'une
conférence organisée par Ineum Consulting.
Chez Air France, nous les appelons AMO (assistant à maîtrise d'ouvrage), et, bientôt, IMO (I pour information). KLM les nomme BDO. Même British Airways a les siens, baptisés Business
Analysts. ' Outre-Atlantique, ils s'y mettent aussi. Dans un article publié en octobre, McKinsey affirme que les Américains sont en train de découvrir qu'il fallait un correspondant entre l'informatique et les métiers...
' Mais il faut que cela soit vu comme un vrai partenariat, et non plus comme une relation client-fournisseur ', conclut le numéro deux de la DSI d'Air France.
Mercredi : NTT, AT&T, et...
Troisième opérateur télécoms mondial, Verizon et sa division Business dédiée aux grandes entreprises est encore mal connu en France, admet Philippe Boivineau, responsable marketing pour l'Europe du Sud. Pourtant, l'opérateur compte
350 personnes, et il est assez présent, notamment en régions, par rapport à BT et Equant. Bref, l'ex-MFS-Uunet-Worldcom-MCI repart d'un pied neuf. L'époque Bernie Ebbers, l'ex-CEO en prison pour 25 ans, est révolue. Quoique, aux Etats-Unis, un juge
continue de valider chaque contrat signé.
Jeudi : chasse gardée
Cartesis, sixième éditeur français regrette que l'on confonde encore business process management (BPM) et business intelligence (BI).
' La BI, c'est une commodité, assène Sophie Callies, directrice
marketing.
Ce n'est qu'une restitution de l'historique de l'information, une photo sans analyse. Le BPM apporte davantage d'analyse sur le reporting financier. ' C'est là le problème. Dès que l'on parle de BPM, les
DSI se méfient. Quant aux DAF, ils en font leur chasse gardée.
Vendredi : la productivité au bout
60 % des 1 320 patrons interrogés par le cabinet Korn/Ferry International sont convaincus que les télétravailleurs sont pénalisés en termes d'avancement de carrière par rapport aux autres employés. 78 % reconnaissent
quils sont pourtant plus productifs. Et 46 % avouent adopter ce mode de travail pour eux-mêmes. Raisons avancées : des horaires plus flexibles et le confort de vie. Pas facile de se faire une idée.
f.simottel@01informatique.presse.fr
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