La Société Générale unifie la gestion de ses infrastructures
La banque crée un centre de services partagés afin de mutualiser les investissements et les équipes sur fond d'industrialisation. A terme, plusieurs milliers de salariés l'auront rejoint.
Les faits
Cet été, la Société Générale s'est dotée de l'un des plus grands centres de services partagés pour les infrastructures informatiques du secteur financier.
L'analyse
Le 1er juillet dernier, 1 000 salariés français de la Société Générale avaient déjà rejoint Global Technologies and Services (GTS) et plusieurs milliers d'autres, répartis dans 40 pays, l'auront intégré d'ici à 2013. Cette nouvelle entité gérera l'ensemble des infrastructures informatiques de l'établissement bancaire. Le périmètre couvre aussi bien les banques de détail (Société Générale, Crédit du Nord) que la banque de financement et d'investissement (BFI) ou les services aux investisseurs.
Global Technologies and Services s'inscrit dans le cadre du Plan d'efficacité opérationnelle, qui doit dégager 1 milliard d'euros à l'horizon 2012. Axe retenu : la mutualisation des fonctions transverses au travers de la création de centres de services partagés (CSP). GTS, qui est le plus important des CSP envisagés, doit contribuer à l'effort collectif à hauteur de 100 millions d'euros dès 2010. “ Les infrastructures représentent entre 40 et 50 % des coûts informatiques, la Société Générale se positionnant plutôt dans la fourchette basse ”, note Bertrand Lemarignier, directeur de GTS et ancien DSI de BFI.
Diviser par cinq les centres de production en France
Ces gains seront obtenus par le rapprochement des équipes, mais aussi par la consolidation des infrastructures. D'une trentaine de centres de production en France, la banque devrait passer à cinq ou six. De même, elle compte diviser par deux ou trois ses 150 centres à l'étranger. Les économies porteront également sur l'arrêt des projets parallèles et redondants. “ Trente postes de travail différents cohabitent au sein du groupe et autant de modes d'installation, de masters. Nous devons les ramener à dix, puis à trois ”, précise Bertrand Lemarignier.
Enfin, la rationalisation du recours à la sous-traitance est à l'ordre du jour. “ Nous travaillerons avec quelques grands noms mondiaux de l'informatique et des télécommunications. ” Des discussions ont été engagées, et une annonce devrait intervenir dans les prochains mois.