La technologie sans contact

La technologie NFC (Near Field Communication ou communications en champ proche) commence à se déployer en France et en Europe. Avec, à la clé, des aides de l'Etat pour développer des services.
Les gains
1. Deux opportunités business majeures. Le marketing mobile et le portefeuille électronique sont deux applications B to C majeures du sans-contact. La première sert à envoyer des informations, éventuellement personnalisées, à propos d’un produit, d’une marque… sur le mobile NFC de l’utilisateur quand celui-ci le passe devant un tag apposé sur du mobilier urbain, en rayon de magasin, en vitrine, sur une affiche, etc. La seconde application dématérialise certains supports tels que les badges d’accès, les cartes de fidélité, les titres de transport, les coupons de réduction, ou encore les moyens de paiement.
2. Un mode de paiement rapide et sûr. Intégrée dans une carte à puce ou les téléphones mobiles, la technologie NFC constitue une alternative supplémentaire de paiement. Tous les montants sont concernés, y compris les micropaiements (quelques centimes d’euro). Par ailleurs, le paiement sans contact par carte ou téléphone mobile fluidifie les passages en caisse, le règlement prenant moins d’une seconde. Enfin, il est aussi sécurisé que le paiement par carte bancaire traditionnelle puisqu’il utilise les mêmes protocoles.
3. Rester en phase avec les nouveaux modes de consommation. La technologie NFC assure aux entreprises d’être présentes dans le creux de la main de leurs clients et prospects. Cette facilité d’usage permet de les fidéliser davantage. Le marché des smartphones explose et les acteurs influents du secteur (Apple, Google, RIM ou encore Samsung) intègrent le NFC dans leurs mobiles. Avec la généralisation du sans-contact sur les mobiles, de nouveaux modes de consommation vont se développer, à l’image du phénomène « applications ».
Les limites
1. Un marché occidental encore jeune. Au Japon, le sans-contact est déjà largement déployé (norme Felica). Mais en Europe et aux Etats-Unis, cette technologie n’en est qu’à ses balbutiements. Les entreprises doivent développer davantage d’applications avec des modèles économiques viables à la clé. Hormis quelques zones pilotes, telle la ville de Nice qui a fait un lancement précommercial en juin dernier, les plates-formes nécessaires – bornes, terminaux de paiement électronique (TPE), etc. – sont encore très peu présentes.
2. Une nouvelle infrastructure à déployer. Les commerçants qui souhaiteront proposer le paiement sans contact devront s’équiper de nouveaux terminaux de paiement pouvant générer des coûts supplémentaires. Pour les petits marchands, l’intégration s’effectuera en quelques heures. Mais pour les enseignes de la grande distribution, où les TPE sont intégrés aux caisses, la mise en œuvre sera plus complexe.
3. Peu de téléphones mobiles disponibles. Les banques commencent tout juste à envoyer les cartes bancaires sans contact à leurs clients. Et du côté des téléphones mobiles, le NFC se fait encore rare. Or, le sans-contact mobile ne décollera que lorsque les utilisateurs disposeront d’un large choix de terminaux. Les velléités d’Apple et de RIM en la matière semblent se préciser, mais aucune date de lancement de produit n’a été dévoilée. Seul Google a fait la démonstration d’un smartphone Android doté d’une puce NFC.
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