La téléprésence

Cette nouvelle manière de communiquer en son et en images est plus efficace que la visioconférence traditionnelle. Elle permet de généraliser la tenue de réunions à distance.
Les gains

1. Une technologie immersive. La téléprésence donne aux participants l’illusion d’être réunis physiquement dans la même pièce et de discuter en face à face, sans distorsion d’image ou de son, grâce à de grands écrans plats haute définition (HD). Les participants éprouvent moins le besoin de se déplacer pour se réunir. Ce qui limite les risques sanitaires et sécuritaires que les voyages impliquent pour les salariés.
2. Un calcul aisé du retour sur investissement. La tenue de réunions virtuelles en téléprésence réduit le budget voyages de la société. Ces économies seront proportionnelles à la fréquence des réunions réelles évitées, à leur nombre de participants, et à leur dispersion géographique. Plus une entreprise aura de réunions internes à l’échelle internationale, plus elle y gagnera.
3. Une réduction de l’impact environnemental. En réduisant mécaniquement l’empreinte carbone, la téléprésence contribue à atteindre les objectifs de responsabilité sociale et environnementale. Les taux d’émissions de gaz carbonique économisés s’obtiennent par un calcul simple, lié au mode de transport utilisé et au kilométrage parcouru si les réunions physiques avaient eu lieu.
4. Une plus grande réactivité. En abolissant les distances, une réunion virtuelle facilite la fluidification des échanges au sein de l’entreprise entre des groupes qui n’auraient pas l’occasion de se réunir aussi fréquemment s’ils avaient dû se déplacer. Tous les départements sont concernés : directions, R&D, ressources humaines, finances… Il en résulte des prises de décision plus rapides avec, à la clé, un meilleur équilibre vie professionnelle/vie privée pour les employés et les cadres.
Les limites
1. Un coût d’équipement élevé. La qualité se paie. Investir dans la téléprésence suppose l’installation de salles à multiples écrans plats haute définition avec décor et caméra. Le prix d’une salle tout équipée varie de 150 000 à 200 000 euros. En outre, cette technologie est commercialisée par peu de fournisseurs. Difficile, donc, de faire jouer la concurrence pour négocier les prix.
2. La nécessité de sous-traiter. Au coût d’investissement s’ajoutent les dépenses d’exploitation liées à l’utilisation d’un réseau de télécommunications spécifiques, facturé par un opérateur adapté à la transmission en temps réel d’images vidéo haute définition. A moins que l’entreprise ne dispose d’un réseau interne de très bon niveau pour cet usage.
3. Un risque de dépendance vis-à-vis du fournisseur. Contrairement à la
téléphonie fixe ou mobile, pour que la téléprésence fonctionne avec la qualité de son et d’image attendue, mieux vaut disposer de salles équipées par un seul et même fournisseur. Aucune norme internationale n’est conçue pour la téléprésence « immersive », alors qu’il en existe dans la vidéoconférence classique.
4. La tentation d’un usage restrictif. Etant donné le montant élevé à investir dans les salles, il est tentant d’en restreindre l’usage à des réunions de direction. Cette technologie présente le paradoxe d’être élitiste par son coût d’acquisition, alors qu’elle peut changer profondément les méthodes de travail à tous les niveaux de l’entreprise. Plus les salles de téléprésence seront « ouvertes », plus elles seront utilisées, et donc plus rapide sera le retour sur investissement.
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