La valorisation des SSII repart en flèche

Depuis mi-2013, le cours de Bourse des sociétés de services remonte pour retrouver des niveaux de valorisation confortables. Explications de cette embellie par un expert des fusions-acquisitions dans le secteur IT.
Bonne nouvelle pour les SSII. Le regain d’activité des sociétés de services tel que l’observe Syntec Numérique se retrouve dans leur cours de Bourse. Cabinet de conseil en fusions-acquisitions et levées de fonds dans le secteur IT, Financière Cambon a noté un rebond des valorisations depuis l’été 2013 sur la base d’un échantillon de SSII françaises cotées (voir le graphique ci-dessous).
Un rebond calculé sur la base du ratio EV/Ebit qui prend la valeur de l’entreprise (EV) - soit la capitalisation boursière plus les dettes financières moins la trésorerie - divisée par le bénéfice avant intérêts et impôts (Ebit). En observant les parcours de SSII généralistes (Atos, Capgemini…), spécialisées dans la gestion des infrastructures (Devoteam, Neurones…) et la R&D externalisée (Atran, Alten...), on arrive ainsi à un ratio de EV/Ebit de 7,1 en janvier 2014 contre 5,1 mi-2013.
« Ce multiple de 7 trace la ligne de partage entre un bas et un haut de cycle, note David Salabi, associé fondateur de la Financière Cambon. C’est un éternel recommencement, avec des cycles d’une durée de cinq ans ». Ce qui laisse augurer d’une période faste pour les rachats, 2013 ayant déjà été une année record des fusions-acquisitions dans l'informatique.
« Plus le temps avance et plus le marché devient exigeant, prévient toutefois David Salabi. Les SSII ayant développé une expertise sectorielle ou technologique forte sont davantage courtisées que des sociétés généralistes restées bloquées en mode régie. Un facteur différenciant fort surtout pour les petites sociétés dont le chiffre d’affaires ne dépasse pas 15 millions d’euros. »
