On le sait, la virtualisation des serveurs x86 a changé la physionomie des infrastructures. Mais elle a aussi fortement influencé le secteur de la reprise d'activité. Le fait de pouvoir consolider plusieurs serveurs sur une
seule machine physique facilite, en effet, la mise en place d'un site distant de secours. ' La virtualisation selon VMware a permis au client d'élaborer un plan de reprise d'activité à bas coût ',
rappelle Olivier Cohen, directeur de DoubleTake. Sans surprise, VMware est en avance dans ce domaine : avec ESX, il est possible notamment de mettre en place une architecture dite active/active, où les deux sites fonctionnent en
parallèle.
Une solution plus complexe
Mais attention, la virtualisation n'est pas non plus la panacée. ' Elle est intéressante pour les entreprises, mais reste coûteuse en termes de temps et de licences, explique Bruno Leclerc,
directeur technique d'Integralis. Par ailleurs, elle n'est pas aussi simple qu'on le dit. Et implique de revoir son infrastructure. 'La demande est pourtant présente. ' L'attente est réelle. Mais, en pratique, un parc de serveurs ne peut pas être virtualisé à 100 %, explique Thomas Lebouc, responsable du département de
gestion des risques chez Thales France. La virtualisation doit donc être combinée avec d'autres briques pour obtenir une approche pérenne de bout en bout. ' De nombreux clients sautent toutefois le pas. La
technologie contribue à faire redémarrer plusieurs machines rapidement - au bout d'environ dix minutes. ' Sur le terrain, cependant, on parle rarement de virtualisation uniquement pour un projet de PRA. Ce n'est pas la
solution la plus demandée, car elle ajoute de la complexité ', explique Pierre Fournial, chef de produits stockage chez Dell France. Concernant les bases de données, par exemple, les clusters conservent l'avantage, car ils
mettent seulement une à deux minutes à redémarrer en cas de sinistre.
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