La virtualisation open source se cherche en vain une crédibilité

L'Open Virtualization Alliance dispose désormais de 200 membres. Mais certains se disent ralliés à la cause du concurrent VMware.
Après cinq mois d’évangélisation, Red Hat, HP, IBM et Intel se félicitent d’avoir réuni 200 acteurs du marché autour d’une solution de virtualisation des serveurs, alternative à celles de VMware et Microsoft. Le but de leur consortium, l’Open Virtualization Alliance (OVA), est de bâtir des offres de cloud computing Iaas (Infrastructure as a Service) sur la base de l’hyperviseur open source KVM.
Parmi les 200 acteurs aujourd’hui impliqués, des éditeurs sont venus fournir les outils d’administration et la mise en ligne des applications. Citons CA, Nexenta, Joyent, Jaspersoft. Mais aussi les concurrents de Red Hat sur le marché Linux : Canonical (Ubuntu) et Suse. On trouve également plusieurs constructeurs : HDS, NetApp, Coraid ou encore Fusion-io pour le stockage, Emulex pour le réseau. Et puis Dell et Fujitsu pour les serveurs. Problème, ces derniers venaient justement d’annoncer qu’ils étaient finalement entièrement dévolus à la cause de VMware.
Des consortiums d’appoint ?
Ce n’est pas la seule bizarrerie de ce consortium. Intel, membre fondateur de l’OVA, a échafaudé en parallèle l’Open Data Center Alliance. Un autre consortium, qui consiste aussi à promouvoir des solutions de cloud alternatives. Qui plus est avec, peu ou prou, les mêmes intervenants. A se demander si ces consortiums ne sont pas que des montages éphémères pour remporter tel ou tel appel d’offres.
Pendant ce temps, Gartner crédite VMware de 75 % de parts sur le marché des infrastructures de virtualisation des centres de données. Microsoft, de son côté, a révélé que son futur hyperviseur Hyper-V 3, fourni avec le prochain Windows 8 Server, intégrerait des dispositifs automatiques de parallélisation des applications et de continuité d’activité lors de sinistres.
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