Bientôt, il n'y aura plus que des Mac ! N'en déplaise aux constructeurs de PC, Apple espère bien avoir trouvé sa ' killer app '. Celle qui lui ouvrira enfin grandes les portes de l'entreprise. Les coupables ? Deux logiciels de virtualisation de systèmes d'exploitation : Fusion, de VMware, et Parallels Desktop, de Parallels. Une opportunité qui tombe à pic pour Apple au moment où la vente de PC marque un peu le pas. ' La qualité et la stabilité des Mac attirent de plus en plus d'entreprises. Elles aimeraient faire entrer ces ordinateurs dans leur parc, et migrer vers ce type de plates-formes tout en préservant la compatibilité Windows de leurs applications ', dit Réza Malkzadeh, directeur marketing produits et alliances chez VMware. Le renouveau du client léger ?" là encore en raison de la virtualisation ?" ennuyait déjà les constructeurs de PC. Cette nouvelle option fait grincer leurs dents. Et celles de Microsoft. L'éditeur a ainsi interdit l'utilisation des versions ' home ' de Vista avec la virtualisation pour raison de sécurité, mais il l'autorise avec les versions ' Pro '. Pour les mauvaises langues, il s'agirait, pour Microsoft, de vendre surtout ces solutions les plus chères, sur un nouveau marché qui pourrait s'avérer juteux...
Fusion et Parallels au coude à coude
Quant aux produits de virtualisation, VMware et Parallels ont beau avoir tous deux dévoilé de nouvelles fonctions il y a quelques jours, ils présentent de nombreuses ressemblances. A commencer par une prise en main facile et rapide : on installe le logiciel, et il devient ensuite possible de créer une ou plusieurs machines virtuelles pour y héberger un système d'exploitation (OS) différent, dont Windows. Fusion peut aussi héberger Linux ou Solaris. Ensuite, une fois le Mac démarré, rien n'est plus facile que de naviguer d'une fenêtre Mac OS X à une fenêtre Windows, par exemple. Et c'est en cela que réside la véritable révolution !Mais en réalité, Fusion, fondé sur la technologie hyperviseur de VMware, est toujours en bêta. Ce qui se ressent sur les performances. Sortie la semaine dernière, la bêta 2 a corrigé les premiers bogues et amélioré certaines fonctions au niveau de l'interface, comme le support de la 3D (utile avec Vista !). Ce que Parallels ne propose pas encore. Déjà à sa deuxième version commerciale, celui-ci a néanmoins ajouté des nouveautés qui lui manquaient, comme le glisser/déposer entre deux OS (technologie Coherence).Côté système, Fusion offre le support des OS 32 bits et 64 bits, le mode Virtual SMP (pour disposer d'une machine virtuelle biprocesseur), les graphiques DirectX 8.1. Il peut aussi prendre un instantané (snapshot) de la machine virtuelle pour revenir en arrière, à létat connu. Autant de fonctions dont ne dispose pas encore Parallels. Prévu cet été dans sa version définitive, Fusion devrait donc se révéler une solution de choix. Mais sa montée en puissance ne semble pas inquiéter Parallels. Selon Ben Rudolph, son directeur marketing, le succès du produit est établi, car les deux éditeurs ne visent pas les mêmes entreprises.k.frascaria@01informatique.presse.fr
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