' l'activité d'Unisys Technology Services devrait démarrer en France dès 2007 '
Laurent Sibille, président d'Unisys France.
Unisys vient de traverser une année de turbulences, quelle est la stratégie mise en ?"uvre ?
Laurent Sibille : En effet, l'année 2006 a été celle de la restructuration du groupe à l'échelle mondiale. À l'origine constructeur, Unisys a opéré depuis 1997 un virage vers les services qui représentent désormais 80 % de l'activité du groupe. La stratégie a été repensée et il a été décidé de nous focaliser sur les 500 plus gros clients mondiaux qui représentent 80 % du CA d'Unisys. Auparavant, nous avions 5 000 clients dans le monde, il y a donc eu un gros travail d'identification des clients stratégiques. En France, cela se traduit par une concentration de nos efforts en direction d'une cinquantaine de clients, dont France Télécom ou Air France. Cette concentration des clients s'est accompagnée d'une redéfinition de notre offre dans les domaines où la croissance dépasse 10 % et où Unisys pouvait atteindre une taille critique de 500 M$, afin de garantir à nos clients des savoir-faire, des méthodes et des références.De quelles offres disposez-vous ?
L.S. : Nous concentrons nos efforts sur cinq lignes de services. L'outsourcing d'infrastructures, qui consiste à maintenir les matériels distribués, est notre activité principale puisqu'elle emploie 50 % de nos effectifs. Nous travaillons pour Dell, Sun, NetApp, Fujitsu Siemens... Début 2006, nous avons renforcé cette activité en France avec l'acquisition de Capgemini Maintenance. Cette opération nous a consolidés sensiblement dans ce métier avec le transfert, dans le cadre de l'article L122-12 du code du Travail, de près de 150 personnes et de contrats de maintenance notamment chez Schneider, Dalkia, la DCN. Notre autre ligne de services s'intitule RTI, pour infrastructures temps réel. Cela inclut la consolidation de serveurs, la migration d'Unix vers Linux, ainsi que la facturation de capacités machines à l'usage. Nos disposons également d'une offre de sécurité des applicatifs, allant de ' l'identity management ' jusqu'à la biométrie. Enfin, nos deux autres lignes de services concernent les technologies open source et Microsoft. C'est un choix stratégique opéré il y a dix ans, qui nous a permis d'accumuler des savoir-faire en terme de réalisation d'applicatifs et de support d'infrastructures.Comment ces offres sont-elles réalisées ?
L.S. : Nous avons mis l'accent sur l'industrialisation de nos processus. Le modèle économique et la façon de fournir des prestations sont essentiels dans le métier des services informatiques où il faut sans cesse réaliser des gains de productivité. Nous avons donc choisi de réaliser des développements offshore en Inde ?" où nous pouvons compter sur 2 000 personnes, dont la moitié en propre ?" et sur le nearshore pour les prestations de help desk réalisées à Budapest et le développement au Maroc et en Slovaquie. En outre, une structure pour les prestations à plus grande productivité a été créée, il s'agit d'Unisys Technology Services. Ceci afin de distinguer les services à forte valeur ajoutée des prestations nécessitant une forte productivité, telles que la maintenance de matériel, par exemple. Nous pouvons ainsi combiner les prestations locales et offshore.La filiale française a aussi connu des turbulences, où en est-elle ?
L.S. : Nous avons dû opérer un PSE, qui a entraîné le départ en pré-retraite, sur la base du volontariat, de près d'une centaine de collaborateurs. Si Unisys au plan mondial enregistre des pertes, en France, je constate une amélioration. Les prises de commandes sont en croissance de 85 %, tandis que le volume d'activité est en progression de 30 % sur 2006. Cela prouve que les clients nous font confiance et que nos offres sont adaptées. Tous nos points de présence dans l'Hexagone ont été supprimés et nos 500 techniciens sont itinérants. Ce qui implique une gestion rigoureuse des tournées et une logistique externalisée chez DHL, qui répartit les pièces dans des points de retrait. En 2007, nous allons décliner en France la structure Unisys Technology Services, pour laquelle nous espérons recruter.
Laurent Sibille : En effet, l'année 2006 a été celle de la restructuration du groupe à l'échelle mondiale. À l'origine constructeur, Unisys a opéré depuis 1997 un virage vers les services qui représentent désormais 80 % de l'activité du groupe. La stratégie a été repensée et il a été décidé de nous focaliser sur les 500 plus gros clients mondiaux qui représentent 80 % du CA d'Unisys. Auparavant, nous avions 5 000 clients dans le monde, il y a donc eu un gros travail d'identification des clients stratégiques. En France, cela se traduit par une concentration de nos efforts en direction d'une cinquantaine de clients, dont France Télécom ou Air France. Cette concentration des clients s'est accompagnée d'une redéfinition de notre offre dans les domaines où la croissance dépasse 10 % et où Unisys pouvait atteindre une taille critique de 500 M$, afin de garantir à nos clients des savoir-faire, des méthodes et des références.De quelles offres disposez-vous ?
L.S. : Nous concentrons nos efforts sur cinq lignes de services. L'outsourcing d'infrastructures, qui consiste à maintenir les matériels distribués, est notre activité principale puisqu'elle emploie 50 % de nos effectifs. Nous travaillons pour Dell, Sun, NetApp, Fujitsu Siemens... Début 2006, nous avons renforcé cette activité en France avec l'acquisition de Capgemini Maintenance. Cette opération nous a consolidés sensiblement dans ce métier avec le transfert, dans le cadre de l'article L122-12 du code du Travail, de près de 150 personnes et de contrats de maintenance notamment chez Schneider, Dalkia, la DCN. Notre autre ligne de services s'intitule RTI, pour infrastructures temps réel. Cela inclut la consolidation de serveurs, la migration d'Unix vers Linux, ainsi que la facturation de capacités machines à l'usage. Nos disposons également d'une offre de sécurité des applicatifs, allant de ' l'identity management ' jusqu'à la biométrie. Enfin, nos deux autres lignes de services concernent les technologies open source et Microsoft. C'est un choix stratégique opéré il y a dix ans, qui nous a permis d'accumuler des savoir-faire en terme de réalisation d'applicatifs et de support d'infrastructures.Comment ces offres sont-elles réalisées ?
L.S. : Nous avons mis l'accent sur l'industrialisation de nos processus. Le modèle économique et la façon de fournir des prestations sont essentiels dans le métier des services informatiques où il faut sans cesse réaliser des gains de productivité. Nous avons donc choisi de réaliser des développements offshore en Inde ?" où nous pouvons compter sur 2 000 personnes, dont la moitié en propre ?" et sur le nearshore pour les prestations de help desk réalisées à Budapest et le développement au Maroc et en Slovaquie. En outre, une structure pour les prestations à plus grande productivité a été créée, il s'agit d'Unisys Technology Services. Ceci afin de distinguer les services à forte valeur ajoutée des prestations nécessitant une forte productivité, telles que la maintenance de matériel, par exemple. Nous pouvons ainsi combiner les prestations locales et offshore.La filiale française a aussi connu des turbulences, où en est-elle ?
L.S. : Nous avons dû opérer un PSE, qui a entraîné le départ en pré-retraite, sur la base du volontariat, de près d'une centaine de collaborateurs. Si Unisys au plan mondial enregistre des pertes, en France, je constate une amélioration. Les prises de commandes sont en croissance de 85 %, tandis que le volume d'activité est en progression de 30 % sur 2006. Cela prouve que les clients nous font confiance et que nos offres sont adaptées. Tous nos points de présence dans l'Hexagone ont été supprimés et nos 500 techniciens sont itinérants. Ce qui implique une gestion rigoureuse des tournées et une logistique externalisée chez DHL, qui répartit les pièces dans des points de retrait. En 2007, nous allons décliner en France la structure Unisys Technology Services, pour laquelle nous espérons recruter.