L'aéroport d'Ajaccio sous surveillance IP

L'aéroport corse est le premier en Europe à avoir mis en place une vidéosurveillance entièrement numérique pour une plus grande simplicité d'évolution.
La particularité du système de vidéosurveillance mis en place par l'aéroport d'Ajaccio Campo Dell'Oro est d'être le premier en Europe à reposer sur une technologie entièrement numérique. Vingt-quatre caméras numériques transmettent
leurs images à 6 Mbit/s vers un serveur de stockage ?" constitué précisément de quatre NAS de 1 To chacun ?" où les films sont archivés.L'ensemble de la chaîne, bien que fonctionnant sur un réseau vidéo spécifique, indépendant du système informatique de l'aéroport, n'utilise que des matériels IP : caméras à haute performance et NAS Sony (Raid 5, hot
plug), commutateurs Netgear, liaisons Wi-Fi, etc. Les stations de surveillance sont des PC Dell connectés au NAS, sur lesquels fonctionne le logiciel Real Shot Manager de Sony. ' Le projet a donc logiquement été financé à 50 % par l'Etat et à 50 % par l'aéroport, pour un montant total de 208 000 euros. Nous n'avions pas, au départ, d'a priori
technique, poursuit-il. Les six mois d'études nécessaires à la rédaction du cahier des charges avaient essentiellement porté sur le choix des points d'implantation des caméras de manière à couvrir tout l'aéroport, sans
zone d'ombre. L'appel d'offres demandait l'enregistrement numérique Mpeg, mais laissait la porte ouverte aux différentes solutions. Nous avons reçu plusieurs offres entre 180 000 et 300 000 euros. 'L'offre retenue, élaborée par ADT, filiale du groupe Tyco Fire & Security et proposée par l'intermédiaire de Suretec, son distributeur exclusif en Corse, se rapprochait du prix plancher, mais a été choisie pour ses performances.
Les alternatives associaient généralement des caméras analogiques à un système de stockage numérique, ce qui limitait leur évolutivité. ' Un système hybride oblige souvent à ajouter des encodeurs pour installer de nouveaux
points vidéo, pas un système tout numérique. L'ajout récent de deux caméras fixes à la boucle vidéo n'a coûté que 1200 euros tout compris ! Si c'est l'espace de stockage qui vient un jour à manquer, il suffira d'ajouter un
NAS. 'Les pièces maîtresses du dispositif sont des caméras dômes Sony SNC-RZ30P qui constituent la quasi-totalité des points vidéo (23 sur 24). Capables de couvrir 360?' horizontalement et 180?' verticalement, ces dispositifs sont équipés de
caméras jour et nuit ultrasensibles (0,01 lux), qui s'adaptent aux zones sombres ou aux contre-jours. Elles sont pourvues d'un zoom optique x24 (x250 en zoom numérique). A titre de comparaison, une bonne paire de jumelles n'offre qu'un zoom x9.
Conçus pour fonctionner en extérieur, ces dômes résistent aux intempéries. ' Valider la fiabilité des dômes en extérieur sous la chaleur du soleil corse ou lors d'hivers rigoureux était une obligation. C'est pourquoi nous
avons testé le système en situation réelle pendant près de deux mois, de mars à mai ', précise Vincent Royer.Le Wi-Fi constituait un autre point critique de l'installation. En effet, si la plupart des caméras sont reliées au NAS en filaire, quatre d'entre elles utilisent des ponts Wi-Fi Tsunami, car implantées dans des zones où les travaux
de passage d'un câble auraient perturbé l'exploitation. Rappelons que le Tsunami (ou Worp) est une technologie de réseau sans fil développée par Proxim et destinée aux liaisons entre bâtiments. Elle utilise des composants Wi-Fi standards dont les
performances sont optimisées de 20 à 30 % par une couche logicielle spécifique. Malgré un environnement électro-magnétique très encombré (ondes radar, ILS, UHF, VHF, etc.), la liaison est parfaite.
Votre opinion