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Créée à l'automne 2005, l'Association française des éditeurs de logiciels poursuit son lobbying en faveur d'un renforcement de la propriété intellectuelle dans ce secteur.
C'est maintenant officiel. L'Association française des éditeurs de logiciels (Afdel) affiche clairement sa position en matière de propriété intellectuelle. Une communication tombée le 13 mars, c'est-à-dire quelques jours avant
l'ouverture officielle de la campagne présidentielle. Ce choix n'est pas anodin. Sans surprise, l'Afdel milite en faveur de la brevetabilité du logiciel. Tout en prenant le soin de rappeler que plusieurs mécanismes de protection existent.
' Parallèlement à un respect appuyé des droits d'auteur, qui protège l'expression d'une innovation, l'Afdel compte aussi sur le droit des brevets pour défendre ses innovations ayant un caractère
technique ', résume le document établi par l'association.
Le seul moyen de lutter contre la contrefaçon
Mais pour l'association, les droits d'auteur sont insuffisants. Quels sont les arguments avancés par ce groupe de lobbying ? ' L'inconvénient de la protection par les droits d'auteur est qu'elle est parfois
aisément contournable, et notamment dans le cas des logiciels. ' Plus précisément, l'association estime que, au contraire des droits d'auteur, le brevet est ' susceptible de protéger une invention mise
en ?"uvre par ordinateur, quelle que soit l'expression de son code '. Et elle analyse explicitement que c'est le seul moyen de lutter contre la contrefaçon. Rien d'étonnant à cela quand on sait que l'Afdel et son pendant
européen, l'ESA (European Software Association), sont portés par l'éditeur Microsoft. Pour la communauté du logiciel libre, la position du groupe de lobbying n'est pas nouvelle. ' Cela rappelle que la brevetabilité du logiciel
tend à contrôler les idées, et donc à freiner l'innovation, alerte Frédéric Couchet, le délégué général de l'April. C'est pour cette raison qu'il faut redire que la directive sur la brevetabilité des inventions mises en ?"uvre
par ordinateur a été massivement rejetée par le Parlement européen en juillet 2005. ' Espérons que les campagnes présidentielle et législative seront l'occasion de faire avancer le débat.l.arbelet@01informatique.presse.fr
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