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Pour le moment surtout utilisés pour la collecte d'informations sur le web, ces logiciels " intelligents " étendent leurs champs d'application
Ils n'ont ni tête, ni bras, ni jambes... Pourtant, certains experts n'hésitent pas à les qualifier de robots. Car, à l'image de leurs cousins mécaniques, les agents logiciels intelligents sont des entités dotées d'autonomie. Ils
réalisent, en effet, un certain nombre de tâches par délégation, c'est-à-dire à la demande d'une personne. Mais aussi, pour les plus sophistiqués, sur sollicitation de l'un de leurs congénères. Ainsi, certains sont en mesure de repérer l'information
pertinente sur internet. Et cela bien mieux que ne le ferait un moteur de recherche traditionnel. Pour ce faire, un logiciel à base d'agents intelligents comme BullsEye, de la société américaine du même nom, interroge des centaines d'outils de
recherche (annuaires, moteurs, bases de données, etc.) en éliminant doublons et liens morts. Par la suite, il assure une veille permanente, avertissant par e-mail l'utilisateur dès que l'une des pages web retenues est modifiée.
Des automobilistes guidés par une route intelligente
D'autres agents plus spécialisés, tel Auction Tamer, de l'éditeur américain Envision Software, scrutent les sites de vente aux enchères afin de dénicher les meilleures offres. Sans oublier les très populaires créatures virtuelles, comme
Cybelle, de la société française Cybion, capables d'engager une conversation. Mais il ne s'agit ici que d'un échantillon des possibilités offertes par ces robots logiciels. Entre autres, parce que la Toile n'est pas leur unique terrain de jeu.
Ainsi, certains d'entre eux s'emploient à indiquer aux automobilistes leur chemin ?" le plus rapide possible ?" en tenant compte non seulement de la distance à parcourir, mais aussi, en temps réel, des éventuels embouteillages. Ils
utilisent pour cela des informations sur la position du véhicule, diffusées par quelques-uns des vingt-quatre satellites GPS (Global Positioning System) gravitant autour de la terre. Et, demain, c'est la route elle-même qui deviendra intelligente.
Le programme européen Prometheus (PRograM for an European Traffic with Highest Efficiency and Unprecedented Safety), qui regroupe des constructeurs comme Renault, PSA, Matra, etc., vise cet objectif. La Smart Car de Peugeot contient ainsi des
capteurs ?" antennes, caméras, etc. ?" et un ordinateur qui va assurer la prise de décision pour le conducteur en fonction d'événements tels que le franchissement d'une bande blanche.
Les capacités de conversation accrues par les langages objet
Mais si les agents logiciels sont aujourd'hui aussi intelligents, c'est évidemment grâce à l'évolution fulgurante de l'informatique. Le premier agent logiciel est né dans les années soixante. Il s'appelait Eliza. Mis au point par Joseph
Weizenbaum, du MIT (Massachusetts Institute of Technology), il était capable de soutenir une conversation en recherchant des mots-clés dans les phrases qui lui étaient soumises. Depuis, les langages orientés objet ont permis de rendre ses
descendants paramétrables, et donc plus puissants.Parallèlement, le développement des réseaux ?" en particulier celui d'internet ?", leur a offert un nouveau terrain pour évoluer. Aujourd'hui, le " peer to peer ", qui consiste à connecter
entre eux des ordinateurs en se passant de serveur centralisé, ouvre encore de nouvelles perspectives.
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