L'Amérique soupçonne la Chine de pirater ses satellites

Les militaires américains peinent à prouver que les Chinois se seraient introduits dans les ordinateurs de bord de deux satellites de la Nasa.
On ne sait toujours pas qui a attaqué à quatre reprises – entre 2007 et 2008 – les ordinateurs de deux satellites scientifiques américains. Mais la commission chargée de l’enquête conclut dans son rapport : « Les techniques utilisées correspondent à des directives des militaires chinois. » En l’occurrence, Pékin aurait le projet de pouvoir détruire des satellites civils et militaires américains en cas de conflit. L’une des méthodes envisagées pour y parvenir serait de prendre le contrôle d’un satellite civil, à l’accès moins crypté, et de modifier son plan de vol pour l’envoyer percuter un satellite militaire. Le but poursuivi étant de couper les télécommunications et les systèmes d’observation de l’adversaire.
Des soupçons, mais pas de preuves
Selon nos confrères de The Register, les militaires américains étaient à deux doigts d’expliquer dans leur rapport la manière dont les satellites Landsat-7 et Terra EOS auraient été piratés. La commission chargée de l’enquête aurait la quasi-certitude que les Chinois ont accédé aux ordinateurs de bord des satellites en s’introduisant par le réseau informatique d’une station terrestre située en Norvège. Celle-ci, filiale de la société privée Kongsberg Satellite Services, est d’une part connectée aux satellites pour récupérer leurs données et, d’autre part, reliée à internet pour distribuer ses traitements sur les PC d’internautes volontaires. Cependant, l’armée américaine n’a pas réussi à retracer formellement l’attaque informatique, ni sur le réseau de la station terrestre, ni en provenance de la Chine.
Paranoïa américaine ou vraie menace chinoise ? La semaine dernière, le gouvernement américain soupçonnait déjà Pékin d’introduire des logiciels espions dans les mobiles de marques Huawei et ZTE vendus en Occident.
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