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Outre ses compétences techniques, le chef de projet décisionnel doit posséder des capacités relationnelles fortes. Un atout essentiel pour opérer dans ce secteur en pleine expansion.
' Où serai-je dans un an ou deux ? Impossible de le savoir. Nous dépendons à tel point des sociétés clientes ! Mais actuellement, dans notre domaine, cela se passe plutôt bien. Mieux qu'il y a un
an ! ' Elisabeth Faure, chef de projet chez Keyrus, peut être optimiste. Car le secteur du décisionnel repart de plus belle. Selon Syntec Informatique, ce marché progresserait de l'ordre de 10 à 12 % en 2005, contre
5 % pour l'ensemble de la profession. De plus en plus, les entreprises veulent disposer d'informations claires et lisibles pour faciliter le travail de leurs décideurs. Et notamment de rapports, de tableaux de bord, d'alertes ou de statistiques
pour mieux cibler tel ou tel client final...
Les SSII en pleine phase de recrutement
Pour Lionel Grivel, responsable des opérations en décisionnel dans la société de conseil Keyrus, cette croissance provient essentiellement de secteurs tels que la banque ou la santé. Le premier recherche ainsi des outils très précis
afin de visionner les risques clients, les effets des normes IFRS. Le second, lui, a grand besoin que les données soient mises en forme pour centraliser les informations sur les patients, les maladies ou les coûts. D'où la prévision d'embauche d'une
cinquantaine d'informaticiens d'ici à la fin de l'année. Même son de cloche chez Business et Décision, qui a engagé un plan de recrutement de 150 consultants et experts ce premier semestre 2005, pour un effectif actuel de 900 salariés. Caroline
Caen, directeur business intelligence, explique aussi cette forte demande par une appropriation du décisionnel par tous les métiers. Autre acteur du secteur, Homsys annonce l'embauche d'une vingtaine d'ingénieurs dans la région toulousaine. Une
aubaine, donc, pour les informaticiens en recherche d'emploi. A condition, toutefois, d'avoir les compétences techniques et relationnelles.
Être irréprochable face au client
La qualité du contact avec les clients est essentielle dans ce métier. Le chef de projet décisionnel est garant de leur satisfaction. Aussi doit-il mettre tous les atouts de son côté. C'est un aspect qu'Elisabeth Faure apprécie. C'est
elle, par exemple, qui a créé la modélisation du projet de suivi d'indicateurs. Elle l'a réalisée avec le chef de projet informaticien de son client, mais aussi avec les fonctionnels, pour définir précisément leurs attentes et le niveau de détail
d'affichage qu'ils souhaitent. Parfois, cela la conduit à imaginer ce que le client final n'a pas encore exprimé, en allant au-delà de ses requêtes. Ce qui requiert parfois un vrai sens de la diplomatie et la capacité de développer les bons
arguments pour faire évoluer une idée. ' Mais, au final, c'est lui qui décide ', insiste notre jeune manager. Cette proximité avec l'utilisateur exige aussi une tenue impeccable et le sens du
respect.Les compétences techniques, elles, évoluent au fil des outils ou des versions. Aussi les sociétés spécialisées dans le décisionnel ne lésinent-elles pas sur les formations. Certaines certifiées (Oracle, Business Objects...) et
d'autres plus informelles, via des interventions d'experts ou l'intranet maison. Keyrus vient ainsi de mettre à disposition de ses consultants et chefs de projet une base de connaissances où les échanges vont bon train.