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Les outils de formation en ligne (ou e-learning) présentent l'avantage de s'adresser de façon identique à tout le monde et à tout moment. Encore faut-il que les apprenants soient accompagnés d'un formateur ou d'un tuteur.
“ En 2000, les modules de formation à distance étaient fournis sur CD-Rom ”, se souvient Sally Moore, directrice de l'iLearning Forum. Et de continuer : “ Il a fallu attendre 2007 pour voir apparaître les premiers modules d'e-learning accessibles depuis un Learning Management System (LMS). ” Les contenus d'alors, conçus essentiellement autour de données textuelles, concernaient la bureautique, les langues et quelques applicatifs métier. Rapidement, ces briques se sont enrichies de vidéos, de contenus audio et de schémas illustrant des concepts complexes.Mais s'ils gagnèrent en qualité, tous les salariés qui avaient suivi cet apprentissage à distance avouèrent ne pas vouloir réitérer une session uniquement dans ce mode. De leur côté, les professionnels des ressources humaines étaient unanimes : le taux de réussite de ces formations était inférieur à leurs attentes. “ D'où l'idée, née il y a quelques années, d'associer e-learning et présentiel ”, souligne Philippe Gil, codirecteur de Demos-elearning Agency.L'apprentissage en ligne peut être utilisé en préambule d'une session réalisée par un intervenant en chair et en os, ce qui lui permet de travailler avec un groupe de niveau plus homogène. Ou, au contraire, il interviendra en postformation, afin de renforcer les notions qui viennent d'être acquises. Autre cas de figure : l'utiliser comme outil principal, que l'enseignant enrichit d'explications personnalisées. “ Ainsi, pour une formation mixte, nous préconisons un guide de navigation, explique Michel Belli, directeur général d'Orsys. Il s'agit d'évaluer l'apprenant tout au long de son parcours afin de le réorienter sur un nouveau module d'e-learning si nécessaire. ”
Des développements qui peuvent être coûteux
Faut-il développer un contenu spécifique ou acheter un module sur étagère ? “ Tout dépend du besoin du client, de son budget et du thème traité ”, répond Philippe Gil. Bureautique, langues, management, comptabilité, gestion des ventes, développement personnel, marketing… les contenus disponibles s'avèrent nombreux et variés. Mais tous les besoins métier ne sont pas couverts. “ C'est pourquoi des sociétés confient à des professionnels du développement de contenu leurs propres données afin qu'ils élaborent un support sur mesure ”, poursuit le directeur de Demos-elearning Agency. Ainsi, producteurs de contenu et spécialistes métier de l'entreprise collaborent afin d'extraire et de formaliser les informations sur lesquelles sera bâti le dispositif multimédia.“ Ces développements peuvent être coûteux, rappelle Philippe Gil. D'où la nécessité pour l'entreprise d'être vigilante sur les choix technologiques et de s'assurer du retour sur investissement. ” Soit prendre en compte le nombre de personnes à former, le parc de terminaux de consultation nécessaires et leurs caractéristiques actuelles ou futures. “ Ainsi, si une société prévoit de se doter de tablettes, cela influe sur la technologie de développement, insiste-t-il. Elle doit également intégrer la pérennité du contenu, les choix technologiques et leur degré potentiel d'obsolescence ou de dépendance quand le choix se fait sur un outil propriétaire. ” Et Sally Moore de compléter : “ En 2010, le budget d'un projet moyen d'e-learning s'élevait à 60 000 euros. En 2012, ces formations étant plus fournies, leur montant atteint environ 72 000 euros. ”L'e-learning présente de nombreux avantages. Ainsi, il délivre un message pédagogique identique à tous, à tout moment et n'importe où. Par ailleurs, la mise à jour des bases de données évite l'obsolescence d'un message pédagogique (en intégrant l'évolution des technologies, par exemple). Ce type d'apprentissage offre également au manager l'opportunité d'organiser rapidement la montée en compétence d'un collaborateur sans attendre une planification de formation. A noter aussi que l'e-learning affecte moins l'organisation du travail que ne le fait un cours en présentiel.
Une mesure plus fiable de l'efficacité de la formation
Autre atout de ces modules en ligne, la possibilité d'intégrer à leur cursus des outils de test. Ainsi, les directeurs des ressources humaines recueillent, sur les acquis et la progression des apprenants, une information bien plus fiable qu'elle ne l'était avec les formateurs. Car ceux-ci, ayant intérêt à renouveler leur contrat, peuvent être tentés d'en présenter les résultats de façon moins objective.Enfin, grâce à ses coûts fixés une fois pour toutes et sa logique d'investissement en amont, l'e-learning s'inscrit dans une logique très différente de celle du présentiel.Les avantages de ce mode pédagogique ? son contenu évolutif, l'accès permanent à l'état d'avancement de chaque stagiaire, la diminution des coûts, et le fait que les salariés formés ainsi sont rapidement plus efficaces ? séduisent aujourd'hui de plus en plus de DRH. “ La prochaine étape de l'e-learning sera l'intégration des réseaux sociaux d'entreprise dans les dispositifs de blended-learning ”, déclare Tiphaine Duchet, directrice du pôle learning et communication de HR Valley. “ Toutefois, souligne Sally Moore, les entreprises françaises restent très frileuses quant à cette évolution, craignant de perdre le contrôle de la formation. ”
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