Inscrivez-vous gratuitement à la Newsletter BFM Business
L'Etablissement français du sang a choisi de centraliser ses postes clients sur une ferme de serveurs. D'où un gain financier et une meilleure sécurité.
' Tes données sont-elles plus importantes que les miennes ? ' Posée lors d'une réunion de comité de direction, la question a fait prendre conscience aux dirigeants de l'Etablissement
français du sang (EFS) de la région Ile-de-France qu'il était temps de sécuriser les données issues des postes de travail de ses collaborateurs. ' Nous devions adopter une approche de la bureautique bien plus maîtrisée. Nos
données s'avèrent aussi critiques que dans une banque ', analyse Marc Fantino, responsable informatique francilien. Jusqu'alors, seul un petit serveur sauvegardait les données importantes, et l'utilisateur devait déclencher
lui-même la procédure. En 2005, l'EFS décide de la refonte globale de sa bureautique, avec l'idée directrice de retirer du niveau local ce qui se révélerait critique.
Tout est géré au niveau du serveur
Le projet est baptisé Scribe (Sécurisation, centralisation, refonte de l'informatique bureautique de l'EFS). Conduit en 2006, il comprend la sécurisation des partages bureautiques de 40 sites, la mise en place d'une sauvegarde des
données systématique et indépendante de l'utilisateur, ainsi que la sécurisation des accès intranet. ' Nous en avons profité pour revoir la messagerie et passer à un réseau privé virtuel, avec gestion de la qualité de
service ', souligne Marc Fantino.Une ferme de serveurs hébergeant Presentation Server, de Citrix, constitue le c?"ur du projet. ' Nous sommes passés du PC à l'EC, l'Enterprise Computer. Il n'y a plus de notion de poste personnel. De même, la
peur de la fragilité du disque dur a disparu ', précise le DSI. Maintenant, tout est géré au niveau du serveur. Et la DSI a pu démocratiser des fonctionnalités telles que l'accès à internet, dont certaines personnes étaient
privées pour des raisons sécuritaires.De plus, le partage de documents bureautiques entre collaborateurs est devenu nettement plus facile et les utilisateurs nomades n'ont plus besoin de se déplacer avec un ordinateur. Au final, le coût global du poste client a été divisé
par deux. Et malgré quelques réticences lors du lancement début 2007, la révolution s'est opérée relativement vite, notamment parce que l'environnement de travail des utilisateurs ne changeait pas.Parallèlement, la mise en place du projet a généré un impact organisationnel sur la DSI. Le travail quotidien de gestion du parc a largement évolué. ' Plus de maintenance à effectuer sur les postes ! La
charge de travail s'est déplacée vers les exploitants, alors que les techniciens en bureautique ont dû mener un travail d'installateurs. Pour l'heure, ils n'ont plus qu'à gérer la défaillance des imprimantes. Il s'agit donc de les reconvertir vers
d'autres fonctions ', conclut Marc Fantino.k.frascaria@01informatique.presse.fr
Votre opinion