Laurent Bouyer (Sequana) : “ Cloud privé : des coûts d'infrastructure réduits de 30 % ”
Pourquoi vous êtes-vous lancé dans un vaste projet de virtualisation ?Laurent Bouyer : Nous avions une décision à prendre concernant l'hébergement de nos applications, hébergées sur des infrastructures spécifiques. Mais nous opérons sur cinq datacenters répartis chez trois prestataires. Ce fort cloisonnement nous interdisait de réutiliser de la puissance là où nous en avions besoin. Il nous fallait donc résoudre cette double équation : introduire de la flexibilité dans les puissances allouées aux applications et bénéficier au maximum de la capacité physique des machines. Nous avons décidé de regrouper les infrastructures sur un nombre restreint de centres de données et de recourir massivement à la virtualisation. Nous espérons ainsi limiter les investissements en matériel, tout en allouant à nos applications de la puissance en fonction du besoin et en créant des infrastructures sur un nombre limité de plates-formes.Qu'a impliqué pour vous le choix d'un cloud privé ?LB : Nous avons créer deux plates-formes redondantes pour héberger nos systèmes IBM (AIX et System i) et x86 (VMware). Toutes nos applications seront donc hébergées sur un nombre limité de systèmes physiques.Quels sont les gains réalisés, tangibles et moins tangibles ?LB : Nous avons estimé que la réduction de nos coûts d'infrastructure atteindrait environ 30 % sur les cinq prochaines années. De plus, nous devrions pouvoir offrir à nos équipes de projet des temps de mise en place des systèmes divisés par cinq et des frais d'exploitation bien inférieurs. Enfin, il nous sera possible d'adapter le prix de revient de notre infrastructure à sa réelle utilisation, et non plus aux composants matériel installés. C'est un avantage très important quand il s'agit de présenter un tel coût en accord avec l'activité de la direction des systèmes d'information.