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Depuis le mois de mai, les interventions des 2 400 pompiers du Val-d'Oise sont gérées par un nouveau système. Bilan : un temps de départ divisé par cinq dans certains cas.
Fini, la gestion de crise sur papier ! Les pompiers du Val-d'Oise ont fait un saut dans le temps. Désormais, tous les appels d'urgence reçus au Service départemental d'incendie et de secours (SDIS) suivent une procédure
automatisée. Jusqu'à présent, le SDIS, qui centralise les appels pour l'ensemble du département, se chargeait de prévenir la caserne la plus proche du lieu de l'incident. Logique. Sauf que le SDIS n'avait aucun moyen de savoir en amont si ladite
caserne disposait du matériel et des hommes nécessaires à l'intervention.
Un système interconnecté aux logiciels de RH
Au mois de mai dernier, la solution déployée par Thalès sur la base du logiciel Start, de Systel, entre en phase d'exploitation. Désormais, dès la réception d'un appel entrant, l'agent visualise sur son poste une fiche sur laquelle
apparaissent le nom et le numéro de téléphone de l'appelant. Lors de ce premier contact, l'agent se renseigne sur le lieu du sinistre, son origine et son ampleur. Et au fur et à mesure, le logiciel détermine quel centre de secours répondra au mieux
à la requête. Il ne reste qu'à cliquer sur un bouton pour prévenir la caserne sélectionnée. Dans cette dernière, l'alerte arrive sur une console qui va éditer un ticket départ comprenant la destination, mais aussi le personnel et le matériel
engagés. Dans le même temps, les agents concernés par cette intervention ?" et eux seuls ?" sont avertis automatiquement sur leurs bipers.La précision du système est rendue possible grâce à l'interaction de Start avec les logiciels CiviRH (gestion de la paie et des carrières) et Galacsi (gestion des postes et emplois et des vacations). Ainsi, le système d'alerte sait
précisément sur quels sinistres chacun des 2 400 pompiers est habilité à intervenir. Il aura fallu un peu plus de trois ans au SDIS 95 pour obtenir ce résultat. Le temps pour le lieutenant-colonel Fabrice Chauvin, chef du service opérations, et
José Balagué, chef du groupement informatique et transmissions, de définir les besoins et de lancer le projet, incluant aussi la fiabilisation des communications avec les casernes.Désormais, les quarante centres de secours sont reliés au SDIS grâce à un réseau de faisceaux hertziens (dans les bandes de 13 GHz, 25 GHz et 38 GHz) ou, pour les plus difficiles d'accès, par une liaison spécialisée. Au
final grâce à ce nouveau système, les temps de départ pour de grosses interventions sont passés d'environ quinze minutes à cinq, voire trois minutes. De plus, dès la fin de l'intervention, l'ensemble des détails des actions menées sur le terrain
sont connus et transmis aux sinistrés pour leur assurance.j.desvouges@01informatique.presse.fr
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