Le Black Friday n'est pas bon pour le commerce mais il ne peut plus s'en passer


Concentrer autant de ventes sur une période si courte avec des prix bradés rend quasiment impossible la rentabilisation d'un tel événement. Voilà comment supporter le choc malgré tout.
Connaissez-vous le "Black Friday"? C’est un événement organisé le lendemain de Thanksgiving, qui tombe le quatrième jeudi de novembre aux Etats-Unis. Le "Black Friday" a longtemps été considéré aux États-Unis comme le coup d’envoi des fêtes de fin d’année pour les commerçants. Et à l’image du rock'and'roll, d’Halloween et du chewing-gum, cette tendance semble bel et bien avoir été adoptée par les consommateurs occidentaux comme les Britanniques et les Français.
Avec environ 810 millions de livres sterling (1,2 milliard d’euros) dépensés lors du Black Friday en 2014, vous devez penser que les commerçants britanniques se frottent les mains à l’avance. Pourtant, certaines entreprises sont loin de partager cet engouement. Andy Street, par exemple, se demande en fait s’il est vraiment raisonnable de "concentrer autant de business sur une si courte période". Pour le directeur général de la chaîne de grands magasins John Lewis, le Black Friday exerce en effet une telle pression sur les opérations de back-end des enseignes - y compris leurs activités en ligne et les livraisons - que la rentabilité de cet événement commercial relève de la gageure.
Cette année d’ailleurs, John Lewis et d’autres grandes enseignes comme Asda et Argos ont décidé de faire machine arrière lors du Black Friday.
Il est cependant peu probable que la demande des clients faiblisse. En 2014, les sites Internet de nombreuses entreprises de premier plan - Tesco, Game et Best Buy pour ne pas les nommer - ont enregistré d’importants problèmes et des pannes prolongées et cette année, il ne fait guère de doute que la consommation va connaître un nouveau pic lors de cette période.
Qu’on le veuille ou non, le génie est bel et bien sorti de sa lampe, et les enseignes vont devoir s’assurer que leur modèle métier est capable d’absorber les pointes générées par cette demande saisonnière.
Maîtriser la situation
La gestion des pics de vente représente depuis longtemps un problème pour de nombreuses entreprises, et pas uniquement dans le domaine de la grande distribution. La planification est essentielle, et les entreprises doivent veiller attentivement à l’impact que la moindre réduction peut avoir sur le niveau des ventes et les marges bénéficiaires.
Traditionnellement, la planification d’entreprise s’effectuait "du haut vers le bas" en raison de la complexité inhérente à ce processus. Aujourd’hui, les décisions doivent être prises plus près du client afin d’assurer une agilité maximale. Facilement accessibles par la grande majorité des entreprises, les feuilles de calcul se sont imposées comme un outil immédiatement disponible et utilisable dans un large éventail de services ou de fonctions. Mais si elles constituent à n’en pas douter un précieux outil pour nombre de petites entreprises, il n’est pas inutile de rappeler que les feuilles de calcul ont été conçues comme un outil de productivité personnelle et qu’elles n’ont jamais eu pour vocation d’accomplir ce type de tâche !
Utiliser les outils adéquats
Au lieu de feuilles de calcul, certaines entreprises ont opté pour des outils analytiques personnalisés mais d’une grande complexité. Dans de nombreux cas, des années sont nécessaires pour affiner le réglage de ces applications, ce qui peut entraîner certaines difficultés dans la mesure où il n’est pas exclu que le développeur initial de ces codes complexes ait quitté l’entreprise depuis belle lurette.
Il y a fort à parier que les outils de productivité personnelle historiques ont eux aussi perdu tout intérêt et ne seront jamais assez puissants pour s’imposer comme des solutions analytiques d’entreprise au sein d’environnements extrêmement complexes. Et à l’heure où une proportion croissante des infrastructures technologiques migre vers le cloud, ne serait-il judicieux d’y déplacer également les briques de base de votre entreprise — c’est à dire vos innombrables feuilles de calcul ?
L’environnement SaaS (logiciel en tant que service) "transporte" les moyens de planification sur le cloud, de sorte que des équipes ou des services entiers peuvent collaborer pour définir une approche optimale tout en partageant la responsabilité des résultats enregistrés. Grâce à la possibilité d’accéder sur demande aux ressources du cloud, les grandes enseignes disposent de moyens sans précédent pour gérer et traiter des volumes de données jusqu’alors inimaginables moyennant un coût optimisé. Les ressources illimitées du cloud sont parfaitement adaptées à des prévisions sophistiquées, configurables et actualisées en permanence qui exploitent toutes sortes de données, structurées ou non.
Adapter les planifications d’avenir en se fondant sur les données d’aujourd’hui, orienter les activités d’une entreprise en fonction de l’évolution de environnement, et faire en sorte que les outils que vous avez construits suivent automatiquement votre évolution constituent autant de conditions sine qua non qui doivent être réunies pour rester compétitif dans le contexte actuel. Et si les pics d’achats relevés à l’occasion d’événements spéciaux ne risquent a priori pas de disparaître, il est essentiel que les entreprises soient prêtes. Compte tenu des produits mis à leur disposition, aucune excuse ne sera acceptée.
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