Le BPM bouscule les acteurs de la gestion de contenu
Depuis un an, le marché de la gestion de contenu est bouleversé. Trois acteurs - Filenet/IBM, EMC/Documentum, et Oracle - se détachent du lot. Et sont les seuls, aux Etats-Unis, à attaquer les
' Fortune 1000 ', avec des contrats de plusieurs millions de dollars. Le reste des éditeurs, tels Interwoven, Open Text ou Vignette, a totalement délaissé ces segments haut de gamme. Ils continuent,
certes, à cibler les grandes entreprises, mais uniquement pour des déploiements à l'échelle départementale.Principale raison : la capacité à fournir une offre complète de BPM (Business Process Management, ou gestion de processus métier). Ce sujet constitue l'un des plus ' chauds ' pour
les grandes compagnies, si l'on en croit les panels d'acheteurs interrogés. Or, si tous les fournisseurs revendiquent une offre de gestion de processus, bien peu disposent d'une solution digne de ce nom.Idéalement, le BPM fait la synthèse du workflow documentaire, fondé sur des interactions humaines, et des outils d'intégration de données. L'enjeu ? Capturer, traiter, et acheminer tout type de contenus : images numérisées,
fichiers Autocad et bureautiques, mais aussi données issues de bases relationnelles. Les entreprises doivent être capables, par exemple, d'extraire les données contenues dans les documents, de façon à les associer à des processus ou à des analyses.
Des tâches bien plus complexes que le simple routage de document. Aujourd'hui, seuls les éditeurs de middlewares, tel IBM ou Oracle, sont à même de réunir avec succès les deux mondes. En revanche, avec leurs référentiels et leurs workflows, les purs
spécialistes de la gestion de contenu ne couvrent que les problématiques d'un département.Pourquoi, dans ces conditions, les entreprises se doteraient-elles d'un système de gestion de contenu ? Et pourquoi ne privilégieraient-elles pas une solution de BPM, capable de cibler tous les silos documentaires de
l'entreprise ? La question se pose essentiellement pour les grandes entreprises qui, non seulement manipulent de gros volumes, mais, surtout, sont les seules à pouvoir investir dans une infrastructure aussi onéreuse.
Votre opinion