Alors que
les PC portables équipés de moyens de connexion à distance se généralisent dans les entreprises, une
étude menée par IDC et Dell précise l'usage que font les salariés de ces nouveaux outils. Réalisée auprès des directions informatiques de
200 entreprises françaises, ce baromètre indique que le premier lieu d'utilisation des ordinateurs portables en dehors de l'entreprise n'est pas l'aéroport ou l'hôtel mais... le domicile. C'est en
tout cas ce qu'ont répondu 76 % des entreprises interrogées.
Premier bénéfice : la flexibilité du travail
Si les frontières entre travail et vie privée s'estompent de plus en plus, cette situation n'est
a priori pas vécue comme un mal par leurs employeurs. Selon les entreprises, le premier bénéfice de
l'utilisation du PC portable à la maison est la flexibilité du travail ainsi que la satisfaction des salariés (pour 72 % des entreprises interrogées).
' L'attribution d'un PC portable est même souvent
perçue par l'employé comme une reconnaissance de son travail ', explique Marc Laporte, directeur général d'IDC France.Mais ce mélange des genres induit un nouveau phénomène qui prend de l'ampleur : l'usage mixte des équipements. Ainsi, 68 % des entreprises reconnaissent que ces ordinateurs nomades sont utilisés à la maison à la
fois pour un usage personnel et professionnel.
' Cette réponse fait preuve d'une grande lucidité de la part des directions informatiques, et donc d'une certaine acceptation. Cette clairvoyance est
d'ailleurs plus élevée chez les PME que chez les grands comptes ', poursuit Marc Laporte.L'usage personnel des équipements professionnels amène les entreprises à mettre en place une politique de sécurité particulière. Cette stratégie est d'autant plus importante que les salariés n'apportent plus
simplement leurs fichiers de travail chez eux. Ils disposent désormais d'un environnement de travail complet, avec accès aux ressources internes de l'entreprise (LAN, messagerie, applications).
Partitionner les disques durs pour séparer le privé du pro
Les mesures de sécurité mises en place sont alors plus ou moins coercitives. Les plus courantes sont l'interdiction d'installer des logiciels personnels (68 %), la réglementation des usages, comme le surf incontrôlé
sur Internet (57 %) ou la vérification de l'intégrité de l'ordinateur avant connexion (49 %).Un peu moins de la moitié des entreprises réalisent des sauvegardes quotidiennes des données. Près d'un tiers va même jusqu'à partitionner le disque dur pour séparer les données personnelles des données privées.
' Cette catégorie d'entreprises est la plus en avance quant à la gestion des usages personnels et professionnels ',, souligne Marc Laporte.Reste à savoir jusqu'où ira ce mélange de la sphère privée et de la sphère professionnelle. Les entreprises, en tous les cas, ont tout à y gagner, vu les gains de productivité réalisés.