Le BYOD (Bring Your Own Device)

Ce phénomène est défini par l'utilisation, dans l'entreprise, de terminaux mobiles appartenant aux salariés. Une réalité difficile à gérer, puisque souvent indépendante de la politique de la DSI.

En travaillant sur son propre terminal, le salarié est plus productif.
Les gains
1. Une plus grande réactivité. Qu’il s’agisse des salariés ou des responsables informatiques, tout le monde s’accorde à dire que le BYOD améliore la réactivité, puisqu’une partie du système d’information est accessible en situation de mobilité, 24h/24. Selon IDC, 78 % des collaborateurs équipés d’un smartphone l’utilisent pour consulter leur messagerie professionnelle, et 68 % l’agenda de l’entreprise. Les applications métier et de gestion, ainsi qu’un grand nombre de données de la société font aussi partie des éléments accessibles depuis un terminal mobile personnel.
2. Une productivité améliorée. Les salariés ne quittant pas leurs terminaux mobiles après les heures de bureau, puisqu’il s’agit d’appareils personnels, ils peuvent travailler en dehors de l’entreprise plus facilement. Les deux tiers des employés dotés de smartphone indiquent d’ailleurs avoir un usage mixte (professionnel et personnel) de leur matériel. Deux responsables informatiques sur trois pensent ainsi que le BYOD augmente la productivité, voire la compétitivité pour 59 % d’entre eux, toujours selon IDC. Attention : lorsque les frontières professionnelle-personnelle deviennent plus floues, il est important d’associer les ressources humaines à la gestion du BYOD.
3. Des économies sur l’acquisition du parc mobile et sur la formation. Selon IDC, 46 % des salariés utilisant un smartphone précisent qu’il s’agit d’un achat personnel, contre 43 % pour les possesseurs de PC portables et 15 % pour les détenteurs de tablettes. Et il n’est pas rare qu’un collaborateur possède plusieurs terminaux mobiles, la moyenne actuelle s’élevant à 2,2 équipements par personne. Le recours à un matériel personnel offre d’autres avantages : satisfaction accrue de l’utilisateur, simplification du télétravail et diminution de l’investissement en matériel. Par ailleurs, en plus d’autofinancer une partie du parc de terminaux, le salarié choisit lui-même le modèle qu’il utilise. Et lorsqu’il vient avec son propre matériel, il n’a pas besoin d’être formé et sollicite moins l’assistance.
Les limites
1. Le risque de perte de données. L’irruption en entreprise de terminaux mobiles dont les spécifications et les modalités d’usage n’ont pas été validées par la DSI, pose de nombreux problèmes. La perte des données (vol, destruction ou perte du terminal), la copie de courriels professionnels sur des messageries personnelles en ligne, le stockage de documents via un cloud grand public sont autant de risques à prendre en compte.
2. Des terminaux peu ou mal sécurisés. La connexion à des réseaux Wi-Fi non sécurisés (hotspot) et l’absence de protections validées par la DSI sur les terminaux constituent des problèmes plus sensibles. Il est donc primordial de définir auprès des salariés les bonnes pratiques et de déployer des solutions de sécurité adaptées.
3. La gestion d’un parc hétérogène. S’il existe des moyens de gérer un parc de terminaux mobiles (solutions de Mobile Device Management), il convient de prendre en compte le caractère très hétérogène du BYOD. Systèmes d’exploitation multiples, fréquence des mises à jour des systèmes, nécessité d’adapter des applications existantes ou de développer des infrastructures spécifiques (réseau Wi-Fi dédié, par exemple) : la charge du service informatique peut augmenter avec le BYOD.
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