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Un certain nombre de fournisseurs proposent à ce jour des services Iaas et Saas pour le calcul intensif à destination des laboratoires et des bureaux d'études. Ces nouvelles offres démocratisent l'accès à ce type de ressources informatiques et facilitent leur usage.
Depuis environ un an, les supercalculateurs se convertissent à leur tour au cloud computing. Apparaissent alors des services de calcul intensif, disponibles à distance, à la demande et facturés à l'heure. Ainsi, Amazon Web Services loue, depuis juillet 2010, des grappes de serveurs virtuels sur architecture x86 ou GPU (Graphical Processor Unit), pouvant aller jusqu'à 128 nœuds de calcul haute performance. Bull, lui, a présenté Extreme Factory, une offre de calcul intensif intégrée, avec gestion de la répartition des calculs, catalogue applicatif et visualisation des résultats à distance. Cyclone, de SGI, permet d'accéder à une puissance de calcul et à des applications en mode cloud, ainsi qu'à des services de conseil et d'accompagnement. Enfin, HPC Windows Server 2008 R2 de Microsoft crée et gère des instances de calculs massivement parallèles dans le cloud Azure.
Des PME aux grands comptes
L'objectif : démocratiser le calcul intensif, et le rendre plus flexible. “ Pour les grandes entreprises, c'est un moyen d'absorber les pics de charge. Et pour les PME, une possibilité d'accéder à des ressources jusqu'alors inaccessibles ”, explique Olivier Jean, directeur du programme Extreme Factory chez Bull. Le constructeur pense séduire les entreprises de l'industrie et des médias, pour des études sismiques, du design aérodynamique ou de la création d'effets spéciaux. Pour les PME innovantes, dont l'activité s'appuie sur la simulation, ces offres sont pain bénit. Au-delà de la simple externalisation, de nouveaux usages émergent. Munis d'une tablette, des architectes testent le HPC cloud pour pouvoir modifier les maquettes virtuelles en temps réel directement chez le donneur d'ordre. La société américaine Elemental utilise le cloud pour la conversion en temps réel de flux vidéo, facilitant le streaming d'un match de foot sur de multiples terminaux : mobiles, tablettes, PC, etc.Quelques freins subsistent pourtant. Même en mode cloud, le calcul intensif demande de solides bases en algorithmique parallèle et distribuée. Par ailleurs, les logiciels doivent disposer d'un modèle de licence qui autorise un usage à la demande. Ce qui n'est pas le cas chez tous les éditeurs. La sécurité des données et des transferts reste également un obstacle psychologique important. Autre revers de la médaille : les hackers s'emparent de ces nouvelles capacités de calculs facilement accessibles pour muscler leurs attaques de cryptanalyse…