Le cloud plus cher que prévu

« Les fournisseurs expliquent que le cloud, ce n’est pas si facile »
En 2009, les fournisseurs informatiques, HP en tête, déclaraient que le temps de la salle informatique, avec son armée de techniciens et son manque d’élasticité lors des pics d’activité, était révolu. Avec le cloud, tout deviendrait plus simple et moins cher. Les ressources se déploieraient seules quand on en aurait besoin et les fonctions s’activeraient d’un clic. Aujourd’hui, ces mêmes fournisseurs nous expliquent que cela ne va pas être aussi facile. Le cloud pourrait poser à l’entreprise cliente tout un lot de nouveaux problèmes de cybersécurité, de temps de réponse aléatoires et même d’utilisation hors forfait des ressources. Pour que tout se passe au mieux, il faut, selon le même HP, investir dans des outils supplémentaires, car ils sont nouveaux, donc très compliqués. Et aussi dans les services d’accompagnement qui vont avec. Le paradoxe, c’est que certaines entreprises, qui s’étaient déjà débarrassées de leur informatique en la mettant en infogérance, ont maintenant des problèmes de sécurité à résoudre parce que leur prestataire est lui-même passé au cloud... D’ailleurs, le cloud, c’est aussi du stockage sans limite et donc des quantités de données qui explosent n’importe comment. Mais HP a une solution pour les maîtriser : son rachat récent d’Autonomy lui permet justement de vendre des fonctions de recherche et d’analyse dans des données déstructurées. Et comme Autonomy n’est pas connecté à Vertica, l’outil pour les données structurées, le fournisseur vend en option des services d’accompagnement pour s’en sortir... Le cloud, c’est aussi la promesse de nouvelles applications utilisables directement par les directions métier. Mais CA, cette fois, précise que celles-ci sont trop nouvelles pour être fiables. Il propose plutôt, pour au moins les cinq ans à venir, de migrer les anciennes dans le cloud. C’est plus compliqué, mais CA peut nous vendre des outils pour y parvenir.
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