Le collaboratif français en panne ?
L'information et les savoirs, un élément clé du développement économique des entreprises : la cause est entendue. Reste à trouver les bons outils pour valoriser ce capital immatériel. Publiées coup sur coup, deux études font froid dans le dos : l'Europe, et la France en particulier ne sont pas vraiment en bonne position dans la production des concepts et outils du travail collaboratif. La première, ' The Atlas of Ideas '(*), du think tank britannique Demos, tire les leçons des modèles asiatiques. Succession de rapports sur la Chine, la Corée, et l'Inde, l'atlas relève que ' la prééminence européenne et américaine dans l'innovation scientifique ne peut plus être considérée comme garantie. Pas plus que les métiers de la connaissance qui en dépendent '. Reprenant une estimation de McKinsey, il indique que l'industrie indienne des technologies de l'information et de la connaissance compterait pour 57 milliards de dollars à l'export en 2007. La deuxième étude, ' Vers le KM 2.0 '(*), du laboratoire Génie industriel de l'Ecole centrale de Paris, montre que les travaux publiés dans les revues scientifiques sur le knowledge management sont surtout produits aux Etats-Unis. Et souligne l'arrivée massive, depuis 2004, des pays asiatiques. La Chine devient le deuxième producteur de recherche sur le sujet devant la Grande-Bretagne, elle-même première en Europe. Cette perte de vitesse de la France est inquiétante. D'autant que la gestion des connaissances est un domaine de forte relation entre recherche académique et entreprises, car les transferts s'y réalisent rapidement. Pire : notant la très grande dispersion des thèmes de recherche hexagonaux, le livre blanc de l'Ecole centrale laisse peu despoir de voir émerger un champion national du knowledge management.(*)
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