Le Conseil national du numérique affiche ses trois chantiers prioritaires

Mis en place depuis six mois, le CNNum veut désormais être moteur sur les dossiers de la compétitivité numérique, de l'open data et de l'e-éducation.
« Nous sommes atterrés que le numérique ne soit pas un sujet central de la présidentielle. » A l’occasion du bilan des six premiers mois du Conseil national du numérique (CNNum), son président Gilles Babinet ne s’est pas privé de quelques piques en direction de la classe politique française. Tout en rappelant que si le CNNum n’avait aucune légitimité à juger le programme des candidats à la présidentielle, cette nouvelle institution se tenait toutefois « à la disposition de tous les partis » désirant étayer leurs propositions dans le domaine des nouvelles technologies.
Dans les prochains mois, en plus des ses missions de consultation auprès du gouvernement et du Parlement, le CNNum compte bien jouer un rôle d’aiguillon sur trois grands chantiers.
Le premier d’entre eux porte sur la compétitivité numérique, où la France ne maximalise pas suffisamment ses atouts. « Le numérique représente 3,2 % du PIB français et 25 % de la croissance de ce PIB. Le numérique est donc un axe de développement essentiel dans une période où l’on va chercher la croissance avec les dents », explique Gilles Babinet, qui par ailleurs, déplore qu’il y ait aujourd’hui « de 30 000 à 70 000 offres d'emploi non pourvues dans les industries du numérique ».
Deuxième chantier : l’open data, un domaine où là encore, la France affiche un retard par rapport à des pays comme le Royaume-Uni, la Nouvelle-Zélande ou la Suède. Selon la CNNum, la diffusion des données publiques à tous les échelons administratifs créera de nombreuses opportunités économiques, tout en améliorant la vie démocratique.
Enfin, le troisième sujet concerne l’e-education. Le CNNum se dit convaincu que l’usage des nouvelles technologies peut être un remède à l’échec scolaire en France, où 19 % des enfants sortent de l’école primaire sans maîtriser la lecture et l’écriture. « En Inde, par exemple, ils mettent en place des outils performants dans leurs écoles qui mériteraient d’être examinés de près », affirme Gilles Babinet.
Sur ces trois dossiers stratégiques, le CNNum publiera ses conclusions d’ici au début de l’année 2012.
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fb314
apprend-on mieux à compter avec un ordinateur qu'avec une calculette ? Apprend-on mieux à conduire avec une ferrari qu'avec une 2C ? J'en doute ...
On apprend vite et bien quand on est motivé (et qu'il y a une méthode pédagogique sous-jacente). La motivation vient avant tout du rapport entre l'élève et l'enseignant. Un bon enseignant apprécié de ses élèves leur fera apprendre ce qu'il veut, même avec des moyens réduits. Un mauvais enseignant, vous aurez beau lui mettre à disposition une salle de classe numérique avec un tableau blanc interactif, s'il ne sait pas (ou s'il n'a pas envie de) l'exploiter, les résultats ne seront pas là.
Évidemment, le mieux est encore d'avoir un bon enseignant avec des moyens adaptés ...
Pour info, je ne suis pas enseignant, mais informaticien ... -
from26
« de 30 000 à 70 000 offres d'emploi nos pourvues dans les industries du numérique ».
De plus il y a une erreur dans la phrase, "nos" ! -
MUNCI27102011
Au sujet de : « de 30 000 à 70 000 offres d'emploi nos pourvues dans les industries du numérique » :
Le MUNCI a demandé au CNN de bien vouloir s’expliquer sur cette information jugée "fantaisiste" provenant du Syntec Numérique.
Rappelons en effet que Pôle-emploi dénombre actuellement plus de 32 000 informaticiens au chômage, soit environ 6.3% de l’ensemble des professionnels du secteur.
Une rencontre est prévue prochainement avec M. TABAKA.
A lire : http://munci.org/Emplois-non-pourvus-le-Syntec-Numerique-induit-en-erreur-le-Conseil-National-du-Numerique
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