Le contexte socio-économique favorise le développement des télécentres
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Les initiatives en faveur des espaces de travail partagés se multiplient
Le déploiement des télécentres en France date du milieu des années 90 et a été initié par les pouvoirs publics. Après plus de quinze ans, leur succès est mitigé, car seuls 38 sont actifs. Le concept était-il en avance ? Probablement, car aujourd'hui, ces espaces de travail partagés suscitent un regain d'intérêt, y compris auprès des entreprises privées.Si, à leurs débuts, les télécentres avaient pour objectif la réurbanisation de certaines régions, de nouveaux facteurs sociaux-économiques ont élargi leur rôle : la densification du trafic routier, l'allongement de la durée du trajet domicile-travail, les problématiques environnementales, et la hausse des prix de l'immobilier étendent la pertinence des espaces partagés en milieux périurbains. Aujourd'hui, les initiatives en faveur du développement des télécentres français se multiplient. “ Ces structures fonctionnent a minima avec des bureaux et des connexions ADSL. Aujourd'hui, l'idée consiste à proposer des services supplémentaires ”, explique Pascal Rassat, gérant de Citica, société de conseil en technologies de l'information. Le projet Wite 2.0, par exemple, prépare une plate-forme intégrée d'outils utilisés par les télétravailleurs : visioconférence, logiciels collaboratifs… ” Disponible en mode hébergé, cette plate-forme sera diffusée auprès des entreprises et de l'ensemble des télécentres, mais aussi auprès des autres espaces accueillant des populations professionnelles nomades.
Les collectivités de la région parisienne très concernées
Autres exemples : le pôle de compétitivité Advancity contribue, en s'appuyant sur le réseau d'espaces de travail mutualisés Actipole21, à promouvoir le développement des réseaux de télécentres auprès de collectivités territoriales et des entreprises. Ou encore la société Neopole, installée en région parisienne et spécialisée dans les centres d'affaires, porte le projet Ubixity, visant à déployer dans un premier temps une quinzaine de télécentres.Le département de la Seine-et-Marne (77), quant à lui, “ envisage de soutenir la création d'un réseau de télécentres sur son territoire ” et a lancé pour cela une étude auprès de 25 grandes entreprises et de plusieurs centaines de PME, afin d'estimer le potentiel économique de ces espaces. Et la ville de Sceaux (92) conduit actuellement une étude similaire. “ Certes, les collectivités de la région parisienne dynamisent l'implantation des télécentres, mais leur gestion sera confiée à des opérateurs privés ”, explique Jean-François Perrillat, responsable projet innovation au sein du secteur public chez Atos.
Informer pour convaincre
“ L'effet de seuil se situe autour d'une quinzaine de sites comptant une centaine de positions, des plateaux projets et des espaces privatifs ”, ajoute-t-il. “ Un important travail d'information est à réaliser auprès des dirigeants d'entreprises. Le télétravail n'est pas ancré dans notre culture managériale ”, souligne toutefois Jean-François Balcon, chef de marché collectivité locale et éducation chez Cisco. La confidentialité des données est un des freins pour les entreprises.