Le décisionnel courtise les DRH
Après l'élaboration budgétaire, la planification s'applique aux données de la direction des ressources humaines.
Gestion du ' papy-boom ', simulation de la masse salariale, mouvements de personnel... Jamais les offres analytiques (ou packagées) autour des ressources humaines n'auront autant
mobilisé les éditeurs du décisionnel. En témoigne l'accord passé en février entre IBM et Cognos. La branche conseil du premier revendra le module Workforce Performance du second, l'une des offres les plus récentes du marché. Citons aussi le
lancement de Workforce Planning, de Cartesis, ou encore les dernières avancées de SAS (autour de Human Capital Management), pionnier de la RH analytique.Poussées par de petits éditeurs spécialisés (All Share ou Human Logic), ces applications RH agrègent des outils décisionnels préconfigurés : connecteurs vers des PGI, scénarios d'ETL, modèles de données multidimensionnels,
rapports, indicateurs, simulations. Rapides à déployer, ils mettent la gestion de la performance dans les mains des DRH. ' L'analytique a historiquement servi l'élaboration budgétaire, qui ne nécessitait qu'une contribution
des RH. Aujourd'hui, les éditeurs de planification l'appliquent directement à la fonction RH ', note Lionel Grivel, responsable du consulting chez Keyrus.Un bémol. ' Il serait illusoire de ne pas chercher à optimiser le modèle de données livré avec le package, avertit Marie-Hélène Charlier, ex-DSI de Lagardère Active. J'ai connu des projets
où la volumétrie a effondré la performance en raison d'une mauvaise organisation des dimensions ou de calculs trop complexes pour une seule base de données décisionnelle. ' En outre, ' l'offre doit
permettre de ne déployer que les indicateurs dont l'entreprise a réellement besoin ', lance Olivier Métier, directeur technique de Cognos. Et cela pour éviter des coûts de maintenance et d'exploitation inutiles.v.berdot@01informatique.presse.fr
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