Le décisionnel de Qliktech s'ouvre au système d'information

Avec la version 10 de sa plate-forme Qlikview, l‘éditeur suédois propose le référencement des contenus web externes… et l'exposition de son décisionnel dans des logiciels tiers.
Comment un petit poucet de la Business Intelligence (BI) peut-il faire face aux mastodontes du domaine ? Surtout quand ces derniers (SAP, SAS, IBM ou Microsoft) ont repris ce qui a fait son succès, en l’occurrence le stockage et l’analyse des données en mémoire… Bien qu’il s’en défende, c’est bien la question qui taraude Qliktech. L’éditeur scandinave apporte en tout cas un élément de réponse, avec le lancement de la version 10 de Qlikview.
Sa plate-forme décisionnelle, dont l’ergonomie et la facilité de prise en main font des jaloux, restait pourtant coupé du reste du système d'information. Sa nouvelle mouture devrait gommer cette limite puisque le challenger de la BI en publie aujourd’hui les API.
Un double objectif
Il affiche ainsi un double objectif : d’une part, exposer plus facilement son décisionnel dans des applications tierces, d’autre part, être en mesure d’afficher dans Qlikview des contenus hébergés par d’autres logiciels. Des contenus externes donc, susceptibles de contextualiser ses tableaux, ses rapports et ses indicateurs. On l’aura compris, c’est également un moyen pour le Suédois de séduire un maximum de partenaires éditeurs et intégrateurs.
Une porte ouverte sur la budgétisation

« En accédant à ces contenus extérieurs via nos nouvelles API, les développeurs fabriqueront dans Qlikview des objets sur mesure. Comme des diagrammes de Gantt issus d’un applicatif de gestion de projet ou une zone de chat sur un site web. Par ailleurs, nous pouvons afficher tout type de technologie web : Silverlight, HTML5, Flash », détaille Jonas Nachmanson, le CTO de Qliktech. Notons que ces objets sur mesure seront logiquement liés aux objets décisionnels qui existent, eux, au sein de Qlikview.
La publication de ses interfaces ouvre également à l’éditeur les portes de la budgétisation. Car si sa plate-forme sait réaliser des simulations, le résultat de ces analyses restait confiné à Qlikview. Désormais, le fruit des simulations pourra être stocké dans une base de donnée externe, potentiellement exploitable par un ERP.
Vers une BI d’entreprise
Outre cette nouvelle ouverture, Qliktech a renforcé ses couches d’infrastructure. Il a musclé en particulier ses fonctions de management et de déploiement de serveurs. Un prérequis s’il souhaite que Qlikview, aujourd’hui principalement confiné à un usage départemental, gagne le statut de plate-forme BI d’entreprise.
Pour l’heure, même s’il dispose d’une manne conséquente due à son entrée en Bourse cet été, l’éditeur ne cherche pas à couvrir les brique décisionnelles qui lui manquent (requetage, planification, datamining…). La priorité est donc à l’ouverture et à la monté en puissance de la plate-forme.
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