Le déploiement du réseau Free Mobile met les villes sous pression

La 4G, qui se profile, et Free Mobile vont multiplier l'installation d'antennes-relais dans les agglomérations. Les villes aimeraient donc voir davantage de mutualisation des sites entre opérateurs.

« Environ 1 000 sites sont actifs, c’est-à-dire construits et allumés, et, pour l’essentiel, accueillant du trafic. A la fin de 2012, Free Mobile disposera de plus de 2 500 sites actifs », a précisé le quatrième opérateur pour se justifier face aux attaques dont il fait l'objet. Etant tenu, pour respecter sa licence, d'assurer une couverture radio 3G de 75 % de la population française en janvier 2015, et de 90 % en janvier 2018, Free Mobile doit accélérer l'installation d'antennes-relais sur le territoire. Ses efforts vont se porter sur les zones urbaines denses où se concentre la population. Les dépôts de dossiers d’installation vont se multiplier dans les prochains mois dans les grandes villes comme Paris où, de l'aveu même de Xavier Niel, la couverture radio de Free Mobile était défaillante début 2012.
L'appel des maires de grandes villes

« Le développement des antennes-relais constitue un véritable casse-tête pour les élus locaux qui doivent concilier les demandes des opérateurs sur l’accès aux points hauts du domaine public et celles des riverains inquiets de l’impact potentiel des antennes-relais. Ces difficultés sont par ailleurs exacerbées par le déploiement de la téléphonie de 4e génération et de l’internet mobile, nécessitant de nouvelles installations », n'hésite pas à expliquer l'association des maires de grandes villes de France.
Or, les maires ont des pouvoirs limités en la matière. Ils se sont vu récemment rappeler à l'ordre par le Conseil d'Etat, qui a précisé qu'un édile « ne saurait réglementer par arrêté l'implantation des antennes-relais sur le territoire de sa commune, sur le fondement de son pouvoir de police générale ». L'association des maires de grandes villes de France préconise notamment, « qu'une réflexion soit engagée au plus vite sur les moyens d’imposer davantage de mutualisation aux opérateurs de téléphonie mobile, les capacités d’accueil des grandes agglomérations étant limitées ». A ce sujet, Free Mobile précise « rencontrer de grandes difficultés à accéder aux sites propriétés de certains opérateurs historiques qui multiplient les exigences techniques et économiques pour éviter l’accueil d’un concurrent ». Affaire à suivre...
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