Le facteur sonne au moins quatre-vingt-douze fois
En 2007, la quasi-totalité des courriels échangés seront des messages non sollicités. Une recrudescence inquiétante pour les responsables informatiques, opérateurs et fournisseurs de services.
En décembre 2005, l'internaute professionnel moyen a reçu 56 courriels par jour. En décembre 2006, 92 s'entassaient quotidiennement dans sa boîte à lettres. Soit +64 % en un an. Première explication, l'augmentation naturelle du nombre d'échanges et d'utilisateurs de la messagerie, décrite par la loi de Metcalfe, qui veut que ' plus un réseau est adopté par les utilisateurs, plus sa valeur et son utilité grandissent, et plus il attire de nouveaux utilisateurs '. Facteur aggravant, le quasi-doublement du nombre de courriels indésirables réceptionnés. En décembre 2006, en France, 95 % des messages échangés étaient des pourriels (ou courriels dignes de la poubelle, ou spams), contre 80 % un an plus tôt. Philippe Rèbre, directeur technique et responsable du laboratoire français Secuserve, se montre très pessimiste, et prédit qu'en 2007 le taux des 99 % de pourriels sera atteint. ' Ce seuil ne sera pas perceptible directement par les utilisateurs, mais les opérateurs et fournisseurs de services seront les premiers concernés par cette explosion. ' Selon lui, les intérêts économiques des émetteurs de pourriels, la croissance du nombre d'ordinateurs zombies et linsuffisance des moyens réglementaires constituent les trois principaux facteurs de prolifération. Dernier phénomène en date, les pourriels-images se multiplient. Peu nombreux au début 2006, ils représentent déjà près de 25 % des messages indésirables.