Le fiasco de l’Obamacare pourrait coûter très cher à Oracle

L’Etat de l’Oregon réclame plus de 5,5 milliards de dollars de dommages et intérêts à l’éditeur pour les dysfonctionnements du site dédié à la réforme de l’assurance-maladie.
Le fiasco de l’Obamacare pourrait faire des dommages collatéraux. Lancé le 1er octobre 2013, le portail HealthCare.gov devait permettre à des millions d'Américains, jusqu'ici dépourvus de couverture maladie d’en bénéficier. Mais les bugs à répétition avaient mis à mal cette réforme emblématique de l’administration Obama.
Quelques mois après, c’est la justice qui prend le relais, l’Oregon intentant une action en justice contre Oracle. Cet Etat du Nord-Ouest avait investi plus de 240 millions de dollars en logiciels et prestations de services de l’éditeur pour décliner la version locale de l’Obamacare, baptisée Cover Oregon.
En vain, le site web n’avait pu enregistrer aucune inscription pendant plusieurs mois. Si le système fonctionne aujourd’hui (voir la vidéo ci-dessous), l’Oregon réclame plus de 5,5 milliards de dollars de dommages et intérêts et l’interdiction pour Oracle de passer à l’avenir un marché public de l’Etat.
Dans un document de 126 pages, la procureure générale Ellen Rosenblum dresse un véritable réquisitoire contre Oracle, l’accusant, entre autres, de fraude et de de fausses déclarations. Elle cite une source interne, « un développeur », pour justifier que le système livré ne répondait aux normes de l’industrie. Dans un communiqué, Oracle a déclaré que l’Oregon était coutumier de ce type d’action, un contre-feu politique pour faire porter la faute sur le prestataire.
A lire aussi : Obama se dote d’une task force digitale