Le futur de l'informaticien en France

Vous êtes 250 000 informaticiens cadres du secteur privé recensés par l'Apec en 2005 (désolé pour ceux du secteur public !), dont plus de la moitié en Ile-de-France. Une
population stable mais en plein bouleversement.A l'épicentre de ces changements, les chefs de projet, à la fois moteurs et passerelles. C'est pourquoi nous avons confié les clés (et les plumes) du journal à une vingtaine d'entre eux, rédacteurs en chef
d'un jour. Voici donc, avec ce numéro, une sorte d'idéal rare : un journal fait par ses lecteurs ! C'est la deuxième expérience de ce genre à 01, la première ayant été réalisée en mai 2005 par les DSI.Pour l'Apec, en tout cas, le métier d'informaticien reste plein d'attrait... à condition de s'adapter. Mais quel job aujourd'hui pourrait se soustraire à cette ardente obligation : apprendre à
apprendre ?Mutations technologiques mais aussi changements d'organisation, l'externalisation étant passée par là. Et elle sera de plus en plus présente dans les décisions. Offshore (loin) ou
nearshore (près), peu importe. De nombreuses tâches informatiques hier réalisées en France ne le seront plus jamais.L'Apec se veut optimiste, avec son schéma des cercles concentriques : un noyau dur de compétences de pilotage autour de la DSI, des prestataires locaux pour les développements stratégiques, le nearshore
pour la valeur ajoutée moyenne et l'offshore pour le tout-venant.Cela ressemble malheureusement plus à un désir qu'à la réalité. Il faudra une réflexion bien plus profonde pour rester compétitif sur le plan mondial. Notamment dans les SSII, qui concentrent la majorité des effectifs. Elles se
sont trop longtemps contentées d'être de simples pourvoyeurs de main-d'?"uvre. Ce sont à elles d'inventer le futur de l'informaticien en France.* Directeur de la rédaction de 01 Informatique