« Le futur d'Internet n'a pas été invité à l'e-G8 »

Second et dernier jour du forum e-G8. La première plénière a démarré sur les chapeaux de roues, avec l'intervention remarquée d'un professeur américain.
Lawrence Lessig, professeur de droit à Harvard a fait mouche. Son discours d’introduction à la plénière « Favoriser l’innovation : comment construire le futur », à laquelle Eric Besson a en partie participé, a été allégé des propos consensuels et de la langue de bois, habituellement de rigueur à de tels événements.

Après un bref retour sur les origines de Skype, Youtube, Twitter, Facebook et autres grands noms de l’Internet d’aujourd’hui, souligné comment ils ont été et sont encore vus comme des menaces pour des acteurs historiques (opérateurs, medias, etc.), Lawrence Lessig enchaine : « ces entreprises menacées ont répondu par la menace ». Et les gouvernements démocratiques les aident. « Mais on ne peut pas faire confiance aux réponses apportées par les gouvernements. A chaque fois qu’ils apportent une réponse, c’est à la faveur des acteurs déjà en place. Cela ne favorise pas l’innovation ».
Coup de grâce : « L’avenir d’Internet n’est pas ici (i.e. à l’e-G8 Forum). Ce n’est ni Facebook, Twitter ou, Google, ni Rupert Murdoch. Il (l’avenir d’Internet) n’a même pas été invité ». Et pour cause, les startups, un des piliers de l’avenir d’Internet ont essentiellement été abordées qu’à travers les termes d’investissements, de capital risque.
Fin de discours. Chaleureux applaudissements de l’audience. Il y a gap entre l’audience, les twittos, les internautes et la majorité des intervenants venus partager leurs points de vue et leurs visions. Les discours sont généraux et tombent sous le sens. Les thèmes récurrents sont pointés du doigt (droits d’auteurs, Hadopi) mais aucune proposition concrète n’est (encore) avancée. Les twittos s’exaspèrent…
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