Le haut-débit et les collectivités locales

Ce petit livre de deux ingénieurs des Mines évoque la prise de contrôle des collectivités locales dans le domaine des télécoms. Une occasion pour les auteurs de définir les priorités de l'Etat.
Ce petit livre, issu d'un mémoire de fin d'études de deux ingénieurs des Mines, analyse les conséquences des compétences accordées aux collectivités locales dans les télécoms par la loi en 2004. Après avoir rappelé les
débats, houleux, ayant abouti au dispositif législatif actuel, les auteurs expliquent la ' prise de pouvoir ' par les départements dans le déploiement d'infrastructures télécoms visant à réduire la fracture
numérique. La délégation de service publique concessive a été retenue dans plus de cinquante cas.Dans un deuxième temps, Mourad Haddad et Arnaud Tomasi soulignent certaines contradictions propres à ce modèle, comme la durée longue des concessions, qui s'oppose au renouvellement régulier de la technologie. Ils soulignent
aussi la schizophrénie de l'État, pris entre ses intérêts divergents d'actionnaire de France Télécom et de garant de la concurrence.Les auteurs prônent, en conclusion, une intervention publique autour de trois axes : la promotion d'un service public Internet minimal, l'intégration du haut-débit dans la stratégie de développement du territoire,
assumant l'inégalité de l'offre technologique, et l'intensification de la concurrence.
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