Le langage HTML5

Dernière évolution du langage web, HTML5 permet de créer des sites dynamiques, des animations et même de véritables applications métier, sans devoir recourir aux technologies propriétaires Flash d'Adobe ou Silverlight de Microsoft.

HTML5 permet de faire couler un texte le long d’une forme graphique.
Les gains
1. Diffuser des publicités sur iPhone et iPad. Apple refusant de supporter la technologie Flash d’Adobe sur ses appareils mobiles, il était jusqu’ici impossible d’y afficher les bandeaux animés, les spots vidéo ou les jeux publicitaires que les annonceurs placent aux quatre coins des pages web. En revanche, le navigateur de l’iPad et de l’iPhone les affichera s’ils sont conçus en HTML5. Les publicités écrites dans ce langage sont également lues par tous les navigateurs récents sur PC, Mac et mobiles Android, sans avoir besoin d’installer manuellement l’extension Flash.
2. Fournir vidéos et applications en ligne sans payer. Avant HTML5, il fallait acheter un kit de développement à Adobe ou à Microsoft pour produire des sites web animés (diffusion d’une vidéo, par exemple), voire des applicatifs (intégration d’une interface métier). Désormais, le moteur est livré gratuitement dans le navigateur. Pour créer des sites qui en exploitent les fonctions, il suffit de les programmer depuis un éditeur de texte.
3. Produire des magazines dynamiques sur le web. HTML5 s’accompagne des règles de mise en page dynamiques CSS3. Cela signifie que l’on peut enfin présenter à l’écran des textes en colonnes entrecoupés d’encadrés et d’images sans que toute la mise en page soit détruite dès que l’internaute change la taille de sa fenêtre de navigation. En effet, CSS3 fera automatiquement glisser les différents éléments selon les changements de proportions de la fenêtre du navigateur. Adobe a même récemment proposé d’ajouter au standard HTML5 des fonctions qui permettront à un texte de couler le long d’une forme graphique, telle que les sommets d’une chaîne de montagnes.
Les limites
1. Un standard qui n’est pas figé. On ne sait pas si les pages web écrites aujourd’hui en HTML5 fonctionneront encore correctement dans quelques années. Le consortium W3C (l’organisme qui met en œuvre les normes du web) peine en effet à arrêter la liste des fonctions et leur syntaxe. Ainsi, il était initialement prévu que le nouveau langage HTML serait entièrement défini à la fin de l’année 2010. Aujourd’hui, on espère, au mieux, en avoir toutes les grandes lignes d’ici à la fin 2012 pour présenter un modèle définitif d’ici à… 2022. En ce qui concerne les extensions proposées par des éditeurs tiers, comme celles d’Adobe, elles ne sont que des suggestions. Rien ne garantit que les navigateurs de demain intégreront ces fonctions supplémentaires.
2. Il faut tout réécrire à la main. Bien qu’elles servent à afficher les mêmes résultats, les fonctions de HTML5 ne se programment pas comme celles de Flash ou de Silverlight. Pire, il n’existe pas encore pour cet HTML de logiciels de création de pages web animées aussi intuitifs que ceux disponibles pour concevoir des animations ou des applications en Flash ou en Silverlight.
3. Un langage limité. HTML5 propose des fonctions très basiques pour animer des objets en 3D. Impossible, par exemple, de s’en servir pour intégrer dans une page web la navigation dans des univers immersifs, comme les boutiques en 3D. Ou d’y présenter un jeu de course de voitures. Seuls Flash et Silverlight sont capables de réaliser de telles prouesses. Adobe l’a bien compris, en repositionnant récemment sa technologie Flash comme un moteur de présentation commerciale immersive.
Votre opinion