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Après les banques, des sociétés non financières pourraient s'intéresser à l'échange de données au format XBRL. Ce qui en ferait un concurrent pour Edifact.
Les faits
Infogreffe vient d'adhérer à l'association XBRL France, qui promeut ce langage comme standard d'échanges d'informations financières. De son côté, l'Autorité des marchés financiers est en train d'étudier un rapport qu'elle a commandé sur ce sujet.
L'analyse
Depuis juin dernier, les banques françaises se servent de XBRL pour transmettre une partie de leurs informations à la Banque de France. Parallèlement, l'Autorité des marchés financiers (AMF) réfléchit à l'usage qu'elle pourrait faire de ce langage. Dans un autre secteur, Infogreffe a annoncé mi-novembre son adhésion à l'association promotrice de l'usage de ce langage, XBRL France. En plein chantier de dématérialisation, Infogreffe compte en effet lancer un portail internet permettant aux sociétés de transmettre leurs comptes aux greffes. Les informations pourront être envoyées par flux XBRL ou Edifact, l'envoi de documents papier étant toujours accepté. En revanche, Infogreffe rediffusera ces éléments uniquement en XBRL.
Un second souffle
Pour le secrétaire général de XBRL France, Gilles Maguet, l'adhésion d'Infogreffe est ' un second souffle pour ce langage, qui pénètre ainsi l'entreprise '. XBLR devient un candidat sérieux au remplacement de la norme Edifact. Mais il n'a pas encore conquis la stratégique Direction générale des impôts.Ce langage, cousin de XML, semble surtout avantager ceux qui contrôlent et collectent l'information (organismes régulateurs, analystes, auditeurs...), plutôt que ceux qui la produisent, c'est-à-dire les services comptables des entreprises. XBRL France souhaite les convaincre en soulignant l'intérêt de ce standard dans la consolidation des comptes, notamment lors de l'existence de filiales. Les éditeurs, comme Sage ou Cegid, réfléchissent eux aussi à la manière d'intégrer XBRL dans leurs progiciels, même s'il n'y a pour l'instant pas de réelle demande des clients. Selon le responsable du marché fiscal de Cegid, Jérome Aubry, ' nous tablons plutôt sur une adoption de XBLR d'ici deux ou trois ans '.
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