Le logiciel est bleu
Mois chargé pour le logiciel. D'un côté, le Syntec Informatique redécouvre l'industrie de l'édition française (lire p. 10), sans doute aidé en cela par la concurrence de l'Afdel récemment créée. De l'autre, le 26 juin, l'ancienne Bourse de Paris sera le lieu de rencontre des entreprises et des SSLL et autres acteurs du code libre. Une coïncidence de calendrier anodine, mais typique d'un secteur dynamisé par une reprise de l'investissement, et aussi par une année préélectorale. Douze mois à venir qui ouvrent une fenêtre pour les milieux industriels, grands comptes et PME. Les doléances des uns et des autres trouveront sans aucun doute une oreille attentive chez les politiques. À cette bonne nouvelle s'en ajoute une autre. Le plan Croissance Éditeurs mis en place par le Syntec Informatique et le ministère des PME avalise l'édition logicielle comme une industrie à part entière. L'Insee met d'ailleurs en place une nomenclature dédiée à ce segment. Que le logiciel, fermé ou ouvert, participe du PIB et que ce soit mesurable démontre aussi aux pouvoirs publics que les éditeurs et acteurs connexes (SSII, SSLL, VAR, etc.) sont aussi des PME avec leur cortège de problématiques, similaires aux autres. Mais suffit-il de distinguer et de labelliser des ' gazelles ', ces PME à forte croissance, pour dynamiser un secteur ? Que certaines entreprises répondent aux critères retenus (cf site du syntec) laisse de côté celles, souvent plus anciennes, qui animent le marché. De même, inciter les grands comptes à une ' discrimination positive ' au profit des PME françaises sans cadre réglementaire ou légal laisse circonspects certains éditeurs. Le vent économique est favorable, le plan du Syntec est bon, mais il laisse une impression de demi-mesure. Dommage que lamour des lois de nos gouvernants ne se manifeste pas ici où il aurait été souhaitable.
http://clubdi.blog.01net.com*rédacteur en chef de Décision Informatique.
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